Sarah Poniatowski Lavoine – L’alignement intérieur

Je vous parle aujourd’hui de Sarah Poniatowski Lavoine, que j’ai découvert au travers de son livre « Couleurs Sarah » dans lequel elle nous initie à la magie des couleurs et des matières, pour enchanter notre intérieur. C’est peut-être la saison qui veut cela, mais en ce moment, je ressens le besoin de me sentir bien dans mon chez-moi et Sarah PL est décoratrice d’intérieur. Son univers, justement, s’intéresse au bien-être par le biais de notre environnement de vie. Sa spécificité est de savoir amener la chaleur d’une maison dans n’importe quel type de lieux pour lequel elle travaille. Il devient un refuge, un cocon, l’endroit où l’on peut se ressourcer en toute sécurité, c’est si précieux ! Car pour ma part, je crois profondément que prendre soin de son intérieur, c’est aussi prendre soin de son intériorité.

« Dans le tourbillon de la vie j’ai très tôt compris l’importance d’avoir un cocon, un environnement, un ancrage. »

Sarah Poniatowski – Ainsi soit style

En quoi Sarah PL est-elle une muse pour moi? Quels sont les aspects de sa personnalité publique (ma perception) qui m’inspirent, et me poussent à l’action ?

ART DE VIVRE

« Mon métier n’est que le prolongement de ma conviction profonde : le bonheur est un art de vivre ».

Sarah Poniatowski – Ainsi soit style

Depuis que je suis entrepreneuse, je me rends encore plus compte de l’importance d’ancrer dans la matière, les valeurs qui m’animent. Car vivre ce que l’on prône, est la meilleure façon de partager ses convictions. Cela s’apparente à trouver son art de vivre, celui que l’on veux déployer pour soi, et que l’on souhaite transmettre par son activité. Il me semble que c’est exactement ce que Sarah PL est parvenue à faire. Par son activité de décoratrice d’intérieur et de créatrice, elle transmet son amour des matières et des couleurs, son attention aux détails, sa sensibilité au beau et au bon. Une approche qui prend soin de l’autre et de nous-même. Elle partage un art de vivre qui me touche, car il me ramène à une sensorialité rassurante et inspirante.

AMBITION & PASSION

« Le désir a toujours été mon moteur. Et le faire naître dans le coeur des autres est ma passion. »

Sarah Poniatowski – Ainsi soit style

L’ambition est souvent présentée comme un rapport de force, un esprit de compétition qui nous demanderait d’être meilleur que le voisin pour accéder à la réussite. Pour ma part, je ne suis jamais parvenue à me sentir concernée par ce type d’ambition, et ce n’est que très récemment que j’ai pris conscience qu’il existait d’autres façons de l’exprimer. Sarah SL exprime une ambition à laquelle je peux m’identifier. Celle d’une femme déterminée à réaliser ses rêves et à partager sa passion. Les gens passionnés me fascinent, et je me surprends à partager leur enthousiasme quel que soit le sujet concerné. C’est d’ailleurs ainsi que j’ai passé 20 ans dans l’industrie du jeu vidéo sans être une joueuse moi-même. Travailler avec des gens passionnés est passionnant. Et pour moi, la plus belle des ambitions est de nourrir et de partager cette passion, quelle qu’elle soit.

SIMPLICITÉ & VIVANCE
Chacune de mes muses fait l’objet d’une obsession qui me pousse à regarder des interviews, écouter des podcasts, lire les livres de son auteur (ici autrice). Et les deux qualités qui transparaîssent dans tous ces média comme un fil rouge sont sa simplicité et son appétit de vivre. J’apprécie sa voix à la fois posée et enthousiaste. Elle ne semble pas chercher à revendiquer son succès, ou bien à glaner de la reconnaissance. Elle vit sa passion pleinement, avec un plaisir communicatif et une soif de transmettre que je trouve très stimulante. Je vous partage un podcast « Le grand style de Sarah Poniatowski Lavoine  » que j’ai particulièrement apprécié.

Et vous? Qu’elle personnalité vous a inspiré récemment?

La liberté de créer

« Quel que soit son domaine de création, le véritable esprit créatif n’est rien d’autre que ça : une créature humaine née anormalement, inhumainement sensible. Pour lui, un effleurement est un choc, un son est un bruit, une infortune est une tragédie, une joie devient extase, l’ami un amoureux, l’amoureux est un dieu, et l’erreur est la fin de tout. Ajoutez à cet organisme si cruellement délicat l’impérieuse nécessité de créer, créer, et encore créer – au point que sans la possibilité de créer de la musique, de la poésie, des livres, des édifices, ou n’importe quoi d’autre qui ait du sens, il n’a plus de raison d’être. Il doit créer, il doit se vider de sa créativité. Par on ne sait quelle étrange urgence intérieure, inconnue, il n’est pas vraiment vivant à moins qu’il ne soit en train de créer. »

Pearl S. Buck

D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours été cette personne ultra-sensible qui ressent les choses avec une telle force, qu’elle doit, en permanence, trouver des moyens pour se protéger de la violence qui l’entoure. C’est la raison pour laquelle je ne suis plus l’actualité dans les média, que je regarde de moins en moins de Série TV, et que je reste éloignée des grosses productions cinématographiques. Tous ces endroits où la surenchère d’émotions est de mise, car je n’arrive tout simplement pas à supporter un tel niveau de sollicitations.

Pendant longtemps, j’ai donc considéré cette ultra-sensibilité comme un défaut, surtout qu’autour de moi, on ne prenait pas trop au sérieux mes réactions. J’avais besoin de m’endurcir, de prendre les choses moins à cœur. Comme si c’était un choix, comme si j’avais décidé tout ça. Alors, j’ai appris à cacher ce que je ressentais, à défaut de pouvoir m’empêcher de ressentir tout court. J’ai appris à éviter les situations qui me faisaient trop mal. Mais au fond de moi, je me sentais anormale, handicapée, vulnérable. Et ma sensibilité n’a fait que grandir, à l’intérieur, prisonnière de moi-même.

« Tout le monde est un génie. Mais si vous jugez un poisson à sa capacité à grimper aux arbres, il vivra toute sa vie en croyant qu’il est stupide. »

Albert Einstein

Et puis je me suis remise à écrire. Et puis j’ai eu envie de me reconnecter à ma créativité, et toute ma perception de la sensibilité a changé. Car être écrivain, photographe, peintre, artiste, c’est donner un sens à toutes ces émotions. C’est apprendre à s’apprivoiser soi-même, et donner enfin la parole à ce que l’on ressent. J’ai compris qu’un poisson n’est vraiment vivant que lorsqu’il retrouve l’eau. Et j’ai surtout compris combien il était dommageable de me reprocher de ne pas savoir grimper aux arbres. Nous avons chacun nos caractéristiques. Des environnements dans lesquels nous nous sentons plus ou moins à l’aise. Trouver son monde, c’est se donner les moyens de déployer ses talents, et l’opportunité de s’épanouir pleinement.

Pourtant, tout n’est pas si simple. Car, même si, par le biais de la créativité, un nouveau monde s’est ouvert à moi, c’est un environnement nouveau, dont je ne connais pas les codes, et je ne peux m’empêcher de m’y sentir (aussi) étrangère. J’ai passé tellement d’années à me persuader que je devais savoir grimper aux arbres qu’une fois dans l’eau, je reste sur mes gardes. Que ce soit par le biais de l’écriture de mon roman, de celle de mes textes, de la photographie, je n’ose pas aller trop loin. Je fais quelques brasses, et je ne peux m’empêcher de me retourner en permanence vers la rive, soucieuse de ne pas trop m’éloigner de ce que je connais si bien. Je me sens un peu comme ces enfants loup, élevés par les animaux, et incapables de se ré-insérer dans un monde civilisé. Sauf que pour ma part, c’est un peu l’inverse qu’il se passe. Car ce que je pressens, c’est que la créativité me pousse à retrouver ma nature sauvage. Une nature que l’on a mis tant d’efforts à dompter, par mon éducation, mais aussi par mon propre acharnement à correspondre à un monde qui n’était pas le mien.

À ce stade, il reste compliqué pour moi de me sentir vraiment libre de créer, alors que j’en ressens indiscutablement les bienfaits. Finalement, ce que j’ai découvert, ce n’est peut-être pas un nouveau monde, mais un nouveau chemin. Mon univers, reste à inventer. Avec mes caractéristiques de poisson, et mon expérience dans les arbres. L’histoire d’un poisson qui s’était pris pour un singe, et qui cherche encore dans quel habitat il pourra véritablement s’installer, pour vivre pleinement sa vie.

Et vous, vous sentez-vous libre de créer ? Êtes-vous dans un environnement qui vous y encourage ?