Quitter sa cape d’invisibilité

Ça faisait longtemps que je ne vous avais pas fait un article sur les coulisses de mon business et il y a une bonne raison à ça : je me prends la tête ! Des difficultés techniques et administratives sont venues bousculer mes plans pour la mise en place des Ateliers Payants que je souhaitais mettre en ligne, et il n’est évidemment plus question d’Ateliers en présentiel… Je vous avoue que l’espace d’un moment, ça m’a pas mal découragé, jusqu’à ce que j’écoute ce Podcast génial de Charles Pépin sur « Comment réussir ses échecs ». Grace à lui, j’ai pu calmer mes peurs afin de me souvenir que les obstacles sont avant tout là pour nous faire mûrir nos projets et stimuler notre créativité.

« Life is what happens to you while you’re busy making other plans. »

Alors j’ai fini par retrouver mon esprit d’entrepreneuse, et j’ai pris conscience que si la période ne se prêtait pas du tout au lancement des ateliers, c’était en revanche le moment idéal pour proposer mes compétences de Coach aux personnes qui souhaitent réfléchir a leurs projets à plus long terme et préparer le fameux « monde d’après ».

« Que l’avenir ne soit plus ce qui va arriver, mais ce que nous allons en faire. »

Henri Bergson

Il est donc clairement temps pour moi d’arrêter de faire mes petites activités de coaching dans un coin, bien à l’abri sous ma cape d’invisibilité. S’exposer, je vous en ai déjà parlé, cela fait partie des grands challenges de l’entrepreneuriat et je vous avoue que pour moi, ce n’est pas l’un des moindre ! C’est tellement confortable de compter uniquement sur le bouche à oreille, et de ne pas « s’afficher » officiellement sur son site, les réseaux sociaux, etc… C’est difficile de se montrer aux autres, et d’assumer les projets auxquels on croit. C’est tellement engageant. Et c’est bien pour cela qu’il devient indispensable pour moi d’arrêter de « jouer petit ».

« Commencez par changer en vous ce que vous voulez voir changer autour de vous. »

Gandhi

Je me rends bien compte qu’en restant ainsi dans l’ombre, je ne rends pas service aux personnes de mon entourage. Comment soutenir activement les autres, si je n’assume pas aussi cette facette de ma posture d’entrepreneur ? Alors, j’ai repoussé mes appréhensions, comme on pousserait les meubles pour faire de la place. Et j’ai créé une nouvelle section COACHING & ATELIERS sur ce Blog, pour vous présenter, avec mes mots, la façon dont je vois mon métier de Coach, et les problématiques qui pourraient refléter quelques-unes de vos préoccupations :
Mon approche
Vos besoins
Me contacter

C’est le moment.
D’arrêter de se cacher
De s’autoriser à rêver
Pour déterrer des trésors
Sans avoir à mettre le nez dehors
Poser les fondations
Et commencer à bâtir
Profiter du présent
Pour construire l'avenir
- Demain, c’est aujourd’hui. - FA12112020

Faites passer le mot autour de vous et contribuons, chacun à notre manière, à déployer le meilleur du monde dans lequel nous vivons. Merci par avance. 💓

Perfectionnisme & entrepreneuriat

Je suis perfectionniste, c’est certainement l’un de mes plus gros défauts et maintenant que je me lance dans mes propres projets professionnels, je me rends compte de la difficulté de concilier ce trait de caractère avec l’état d’esprit entrepreneurial. Entreprendre, de ce que j’en vois, c’est avant tout accepter l’incertitude, le doute, l’erreur, pas vraiment l’idée que l’on se fait de la perfection. Le plus ironique, c’est que le perfectionnisme est le défaut que j’ai le plus utilisé, avec une beaucoup de fierté, lors des entretiens d’admission ou d’embauche, au cours de ma vie. Une réponse que je pensais être une pirouette malicieuse dans un contexte où l’on est censé se montrer sous son meilleur jour. Je ne me rendais pas compte, à l’époque, de la réalité de ce perfectionnisme dans mon comportement, et encore moins à quel point il pouvait constituer un VRAI problème !

Quand je parle de perfectionnisme, les gens s’imaginent souvent que je suis cette nana ultra pointilleuse sur tout, qui fait peu de choses, mais qui les fait toujours avec une rigueur extrême. Ce n’est absolument pas le cas, car mon perfectionnisme ne s’exprime pas, du tout, de cette façon. Au contraire, il a plutôt tendance à me faire faire les choses avec un grand détachement, qui peut passer pour de l’indifférence, mais qui n’en est pas. Cette attitude me permet de calmer, un temps soit peu, l’angoisse qui m’étreindrait si, d’aventure, je prenais vraiment au sérieux la réalisation de ce projet. Elle a aussi l’énorme avantage de m’autoriser à me mettre en action, et même si j’aurais pu faire mieux, cela suffit souvent amplement pour voir avancer mes projets. Car le plus grand danger que je pressens, derrière les montagnes d’angoisses que charrie le perfectionnisme, c’est, purement et simplement, la mort de tous mes projets. Car la forme la plus aiguë de mon perfectionnisme, c’est la paralysie totale. Et je préfère bâcler mes projets, les saboter moi-même, plutôt que de ne pas pouvoir créer du tout. Pourtant, ce comportement n’est pas exempt d’effets indésirables. Je ressors de ce type d’expérience avec beaucoup de frustration, et surtout, une piètre estime de moi-même, car je sais, au fond de moi, que je ne donne pas le meilleur de ce que je peux faire.

La semaine dernière, je vous racontais les difficultés que je rencontre à me lancer dans la réalisation de mes rêves, et notamment, la création des vidéos pour mon Atelier Bullet Journal. Une semaine plus tard, le bilan me révèle que je suis à fond dans mes mécanismes pourris de sabotage. J’avance dans mon planning, en fermant les yeux sur des choses qui me dérangent, car je sais que si je m’arrête dessus, je ne suis pas certaine de savoir repartir. J’ai peur que si je regarde mes insuffisances en face, je me trouve tellement nulle que je n’ai d’autre choix que de tout abandonner. J’ai ruminé toute la semaine, avancé malgré mes résistances, appuyé sur l’accélérateur avec le sentiment que quelque chose n’allait pas. Un sentiment étrange, comme si je continuais de rouler en sachant pertinemment que le frein à main est serré. C’était usant, stressant, et contre-productif !

J’ai donc décidé d’arrêter de me mentir. J’ai respiré un grand coup, et j’ai tenté d’identifier ce qui me déplaisait vraiment. Je n’ai rien appris de nouveau, car je vous avais déjà fait part, semaine dernière, de la frustration que je ressentais à me voir chercher mes mots et bredouiller. Ma frustration vient de là. Et au lieu de continuer à nier le problème, j’ai accepté le fait que je n’étais pas satisfaite de ce résultat. J’ai accepté l’idée que je n’étais pas nulle, mais que j’avais juste des aspects à améliorer. La solution que j’ai trouvée, est d’une simplicité désarmante : prendre plus de temps pour me préparer. Je veux aller trop vite, avoir fini avant même d’avoir commencé. La leçon que j’en tire, c’est que la bienveillance vis-à-vis de soi-même est certainement la qualité la plus importante à avoir lorsque l’on se lance dans l’entrepreneuriat. Une douceur vis-à-vis de moi-même que je n’ai pas naturellement, une nouvelle porte qui s’ouvre pour moi, sur le long et passionnant chemin de l’entrepreneuriat.

Et vous ? Quel boss êtes-vous avec vous-même ?