Le journal d’Anne Franck & le rapport à l’écriture

Ce n’est plus un secret, j’aime le journal. Celui que l’on écrit à la main. Celui que l’on écrit pour soi. Au fil des ans, c’est une pratique qui m’a tour à tour rassurée, nourrie, libérée, et notre histoire continue… C’est donc tout naturellement que j’aime partir à la découverte des journaux d’autres personnes, et j’ai très envie de vous en parler. Aujourd’hui, je commence par l’un des plus connus, mais aussi l’un des plus émouvants : le Journal d’Anne Franck.

C’est la deuxième vidéo que je vous fais sur mes lectures, et je me rends compte que je n’ai pas particulièrement envie de vous faire une chronique littéraire classique, mais plutôt de vous partager ce que la lecture de l’ouvrage en question m’a apporté. Mon interprétation de cette lecture, ma vision personnelle. Pour celui-ci, j’ai pris ma casquette d’écrivaine en herbe pour vous parler de ce que le Journal d’Anne Franck m’a révélé sur le rapport à l’écriture et à la création.

Je ne résiste pas à l’envie de vous partager quelques passages du Journal qui m’ont particulièrement marqués.

  • intuition, anne franck, auteurdemavie.com

Ce journal, comme beaucoup, est un trésor. Plus que le témoignage d’une époque, il est rempli d’une sagesse intuitive et simple. Celle qui réside en chacun de nous et que le journal aide à révéler.

J’espère que cela vous aura donné envie de le lire, et peut-être, d’écrire votre propre journal ! 😉

Très bon WE !!

Un trésor de famille – Episode 13

Pour ceux qui auraient loupé le début de l’histoire.

Mégane et Hector avancent maintenant d’un bon pas. Régulièrement, ils regardent la carte au trésor pour s’apercevoir que l’ombre avance bien en même temps qu’eux. La « tache » se déplace, doucement et inéluctablement, vers le milieu du triangle, là ou une croix marque l’emplacement du fabuleux trésor.
– Nous ne devrions pas tarder, Hector, tu vois quelque chose ?
– Non, la tour noire qui nous sert de repère est le seul bâtiment que je vois à la ronde. À part ces marécages, je ne vois pas grand-chose et je commence à en avoir plein les pattes de marcher dans l’eau salée !
Mégane soupire. Elle sent le découragement la gagner peu à peu.
– Et si le trésor n’existait pas ? Et si Grand-mère avait inventé cette histoire pour me distraire ?
– Alors c’est une histoire qui persiste, car je sais que ta mère et ta Grand-mère l’ont aussi cherché au cours de leur enfance. Je les ai accompagnées dans les différents mondes. Il existe. J’en suis persuadé.
– Oui, moi aussi, tu as raison. Je ne vois juste plus où chercher… Surtout que nous y sommes. En plein à l’emplacement du trésor. Et que voyons nous ?
– Rien. Il n’y a rien, à perte de vue.
– Exactement…
– …
– Là ! Une cabane !
– Une… Quoi ? Mais cette cabane n’était pas là il y a deux minutes….
– On s’en moque, l’important, c’est qu’elle soit là maintenant ! Viens Mégane, allons voir ce qu’il en est.

Mégane et Hector courent en pataugeant dans les flaques salées. Une jolie masure se tient effectivement sur le bord de l’un des bassins. Elle est partiellement cachée par des herbes hautes, mais pas au point de passer totalement inaperçue. Son apparition reste bien mystérieuse…
La porte est en bois, les murs blanchis à la chaux, le toit en chaume. Pas plus grand qu’une cabane de pécheur. Un pécheur qui se serait perdu en plein cœur des terres des marais.
– La porte n’est pas fermée à clé.
Hector pousse doucement la porte et rentre le premier. Mégane hésite un instant à le suivre, mais elle ne peut pas renoncer si proche du but. Hector et Mégane se retrouvent seuls dans cet endroit étrange. Hector renifle l’air comme s’il pouvait en filtrer des indices. L’intérieur de la cabane est très sommaire. Une pièce unique, inondée de la lumière rougeoyante du soleil couchant. Elle est très simplement meublée d’un lit une place, d’un petit bureau et d’une cheminée en pierre qui semble servir de cuisine, car des casseroles y sont suspendues au-dessus des braises encore chaudes. Une ambiance douce et accueillante. Les regards de Mégane et d’Hector sont tout de suite attirés par quatre boules à neige qui sont reparties sur le manteau de la cheminée
– Des boules à neige… La seule déco de la pièce, des boules à neige ?
Hector ne répond pas, tous les sens aux aguets, il a un mauvais pressentiment.
Mégane se saisit de l’une d’elle pour y découvrir la statuette d’une petite fille, emmitouflée dans un gros manteau. Elle secoue la boule et des flocons dorés se mettent à virevolter partout.
– Repose ça, il faut qu’on sorte tout de suite !
Mégane alarmée par le ton péremptoire d’Hector lâche la boule qui s’écrase au sol avec fracas et avant qu’ils aient pu esquisser un mouvement, la petite fille au manteau apparaît juste à coté d’eux…

Mégane et Hector sont tétanisés. La fillette se tient debout, son visage tourné vers les morceaux de verre brisés. Elle ne bouge pas. Pendant un instant, pas un bruit ne se fait entendre. Sans s’en apercevoir, Mégane et Hector ont tout deux arrêté de respirer. Et quand, enfin, ils osent à nouveau prendre une respiration, la fille prend conscience de leur présence et se réfugie dans le coin le plus éloigné de la pièce.
– Qui êtes-vous ? Que me voulez-vous ?
La fillette semble paniquée, mais Mégane et Hector le sont tout autant ! Ils se ruent d’un bond unanime vers la porte d’entrée au moment même où celle-ci s’ouvre avec vigueur sur Archie et Adrien. Les deux frères ennemis entrent, le sourire aux lèvres, apparemment ravis de trouver les deux acolytes dans la cabane.
– Alors alors, on fait connaissance avec la famille ?
Mégane et Hector sont pris au piège. Dans un acte de défense désespéré, Hector saute au visage d’Archie qui le stoppe sans effort d’une main, comme s’il s’attendrait à son attaque.
– Du calme les amis. On peut peut-être se parler entre personnes civilisées avant d’en venir aux mains ?
– Quel mauvais coup avez-vous encore fomenté tous les deux ? Qui est cette fille avec son chat ?
– Eugénie, très chère, vous pourriez apprécier l’opportunité unique que nous vous offrons de faire la connaissance de votre arrière-petite-fille ! Je vous présente Mégane. Mégane, voici Eugénie, la mère de ta Grand-mère Abigaël.
Les deux fillettes se dévisagent maintenant, incapable de formuler un son pendant plusieurs minutes.
– Oh Seigneur… C’est la catastrophe ! Fini par soupirer Eugénie.
– Tout est une question de point de vue, très chère, Adrien et moi sommes assez satisfaits de la situation. A vrai dire, le ram dam qu’a causé votre arrière-petite-fille dans nos mondes, nous a même permis de nous réconcilier !
– Une si belle occasion, renchérit Adrien en sortant la plume magique de son sac.
Une lumière bleutée envahit alors la pièce et le temps se fige, une nouvelle réalité se diffuse, tel un parfum mystérieux, entre les différentes personnes présentes.
– La question maintenant, est de savoir ce que nous allons bien pouvoir inventer pour nous amuser ?! Adrien jubile en se saisissant d’une feuille de papier blanc…

La suite des aventures d’ici une quinzaine de jours…

« Anais Nin, sur la mer des mensonges » – Léonie Bischoff

Certains d’entre vous l’attende avec impatience, mon atelier Bullet Journal gratuit (et avec lui la première Newsletter) se font désirer. 😉 Je suis en train de régler les derniers petits soucis techniques inhérents à ce premier lancement de projet et je suis arrivée au triste constat que cela ne se ferait pas cette semaine. En revanche, j’ai tout de même bon espoir de vous partager ce cadeau de Rentrée pour mardi prochain. En attendant, j’ai décidé de vous surprendre (je me suis surprise moi-même !) avec une vidéo, pour vous parler d’une lecture que j’ai faite cette semaine et qui m’a littéralement transporté.

COUP DE COEUR ABSOLU !!

Je vous en parlais semaine dernière, ça fait un moment que je me dis que je ne vous partage pas assez mes lectures sur ce Blog, et je m’aperçois que ce qui me retient, c’est que le compte-rendu écrit n’est pas très excitant à faire ou même à lire pour moi. Ce temps d’écriture, j’aurais plus envie de le réserver pour mes créations personnelles (poésie, roman) ou pour des articles sur des sujets qui m’animent. Pour autant, la lecture constitue la matière première à toute création, et je ne nie aucunement l’influence qu’elle peut avoir dans mon cheminement. Alors, comment concilier tous ces paramètres ? Tout simplement en changeant de format, et celui qui me semble le plus adapté serait la vidéo… si je n’étais pas si intimidée par la caméra. Mais cette incroyable BD m’a aidé à franchir le pas !

Car oui, c’est une BD. J’en ai peu parlé sur ce Blog, mais j’adore la BD et sans être une amatrice éclairée sur le sujet, je ne peux pas passer un mois sans en lire au moins une, cela fait partie de mes nourritures de l’âme. Celle dont je vous parle aujourd’hui, je l’attendais, mais j’avoue que je ne m’attendais pas à l’aimer autant ! J’avais tellement de choses à dire que la vidéo s’est imposée d’elle-même. Soyez indulgent.e.s, première chronique de ma life :

NB: Pardon à l’autrice d’avoir écorché si souvent son nom, c’est bien « Bischoff » et pas « Bischop ».

Je voulais tout de même rajouter qu’Anais Nin fait partie de ces femmes écrivaines qui ont permis à d’autres femmes de s’émanciper dans l’expression de leur sensibilité artistique. Sans s’être revendiquée féministe, elle a contribué, à sa manière, à repousser les limites que l’on imposait aux femmes, de son époque et d’aujourd’hui, dans la reconnaissance de leur légimité en tant qu’Artiste.

«  Chaque homme à qui j’ai fait lire mes textes a tenté de changer mon écriture. Écrire comme un homme ne m’intéresse pas. Je veux écrire comme une femme. Je dois plonger loin de la vie pour trouver les mots… sous la mer des mensonges »

Anais Nin

Bonne lecture et excellent WE !!