Je respire…

J’arrête
De me pousser au cul
De vouloir toujours plus
De me fouetter pour avancer
De lutter, de me maltraiter

Je prends du temps
Pour m’écouter
Pour prendre soin de moi
Pour retrouver mon souffle
Pour me rencontrer

Je ne sais pas combien de temps cela prendra
C’est un moment nécessaire
Un retour à la simplicité
Une ouverture du cœur
Je reviens bientôt

Quand j’aurais cesser de m’immoler sur l’autel du mieux être
Quand j’accepterais de m’aimer pour celle que je suis et pas pour ce que je fais
Quand mon cœur sera content
Quand je sentirai le moment

Pour l'instant, je respire
C'est ce qui est important.

Apprivoiser son critique interne – Le perfectionniste

Je ne vous apprends rien, lorsque l’on veut créer et entreprendre, que ce soit dans un cadre artistique ou dans la vie de tous les jours, nous faisons immanquablement face à des résistances et, pour ma part, le critique interne constitue l’une des résistances les plus présentes. J’ai pris le temps de me renseigner sur le sujet, pour m’apercevoir qu’il n’y avait pas une, mais sept sortes de critiques internes qui se relayaient à tour de rôle pour nous mettre des bâtons dans les roues. Je vous mets le lien vers l’étude que j’ai trouvé ICI (site US).

Cette découverte m’a ouvert les yeux sur l’étendue du problème et j’ai décidé de m’intéresser à chacune de ces facettes. Car il faut se rendre à l’évidence, ces critiques internes feront toujours partie de l’aventure de notre vie. Alors comment continuer d’avancer dans les meilleures conditions possibles ? Comment transformer toutes ces frustrations en un chemin de développement ? J’ai sorti mon Journal d’Exploration pour me ré-approprier cette relation à moi-même. Je vous partage le processus de cette expérimentation, en commençant par la rencontre du premier profil de critique.

PROFIL 1 - Le Perfectionniste

- Tout doit être PARFAIT
- Exigence maximum
- Rien n’est jamais terminé
- Rien n’est suffisamment représentatif de ce que l’on veut faire
- Encourage à se conformer
- Peur du rejet et du jugement d’autrui
- Miroir d’attente d’un parent

Je crois que nous sommes nombreux à être très sensibles à cette voix là. D’ailleurs, j’ai le sentiment de vous en parler régulièrement, car c’est l’un de mes critiques les plus actifs. Et bien OK, faisons connaissance :
Comment tu t’appelles ?
Gontran, je suis aristocrate. Je vis dans l’élite et je ne vis qu’entre élites.
Qu’est-ce que tu me veux ?
T’aider à être meilleure. À t’élever vers les cimes ! Je ne me satisfais de rien de moins que l’excellence. Nous avons un certain standard à défendre ensemble. Par ailleurs, je te protège aussi de la souffrance de l’échec et de l’humiliation d’une piètre performance. Avec moi, tu seras une star ou rien.
Donne-moi un exemple de ta dernière intervention :
Ton Atelier BUJO n’est pas représentatif de ce que tu veux déployer sur ce Blog en terme de développement personnel. À ta place, je le retirerai. Par ailleurs, j’ai crois que beaucoup de tes articles sont un peu « hors-sujet ». La aussi, je ferai du ménage pour ne parler que de ce qui est vraiment important.

Idéalement, je vais prendre le temps de discuter plus longtemps avec Gontran sous la forme d’un dialogue que j’écris à la main dans mon Journal et qu’il serait trop long (et parfois très personnel) de vous partager ici. L’idée, c’est de laisser à Gontran la place de s’exprimer. Ne pas le censurer, juste l’écouter. Voir ces pensées, très dures, qui nous habitent malgré nous est perturbant. Mais c’est aussi très libérateur, car on peut enfin les mettre à l’extérieur et les observer avec plus de clarté pour y répondre.

MERCI Gontran
L’ étape suivante consiste à reconnaître que ces mécanismes internes existent pour une bonne raison. Nous ne pouvons pas continuer de vivre en pensant que nous sommes notre propre ennemi. Partir du principe que tout cela part d’une bonne intention et je reconnais alors qu’il y a du bon dans ce que Gontran tente de m’apporter à sa manière un peu brusque.
Je le remercie :
– Pour vouloir le meilleur pour moi
– Pour me challenger en pointant les choses que je peux améliorer
– Pour me valoriser en espérant de moi l’excellence
– Pour souhaiter que tout le monde m’aime
– Pour me protéger du rejet et du jugement extérieur

COMMENT DEVENIR AMIS ?
Pour que nous soyons amis, c’est maintenant à moi de m’exprimer sur mes besoins afin que notre relation soit plus équilibrée. Dans une relation saine, chacun est en mesure d’entendre et de respecter les besoins de l’autre. Voilà les miens :
– De faire preuve de plus de souplesse et de bienveillance à mon égard
– De voir les imperfections comme un chemin d’apprentissage
– D’envisager l’échec comme une étape et non une finalité dans le processus créatif
– De ne pas donner autant d’importance aux jugements extérieurs
– De valoriser mes intuitions
– De me faire plus confiance

DROIT DE RÉPONSE
Par rapport à la remarque de Gontran sur mon Atelier et le contenu de mon Blog, j’ai décidé de donner la parole à la meilleure part de moi-même, celle qui croit en moi et me soutient en toute circonstance :
Cet Atelier BUJO est représentatif de là où j’en suis aujourd’hui dans mon parcours pour déployer une offre d’ateliers en développement personnel. La création de cet Atelier m’a beaucoup appris et les retours que je reçois alimentent mon processus créatif. Il constitue une première étape dans la concrétisation de mes projets et j’en suis fière. Idem pour les articles de mon Blog. Chaque nouvelle parution constitue un pas dans la réalisation de mes projets. Sois patient, les choses se mettent en place.

Tout cela vous paraîtra peut-être un peu fou, mais ce processus d’écriture est très agréable et très doux. Une méthode d’auto-coaching efficace pour peu que l’on s’autorise ce temps d’introspection. La vie d’un entrepreneur est pavée de frustrations et prendre le temps de les clarifier, de les déposer sur le papier, de les faire exister autrement que dans ma tête, me libère l’esprit et fait descendre mon niveau de stress.

Et vous ? Quel type de critique est le plus actif chez vous? Le perfectionniste en fait-il partie ? Quel nom lui donneriez-vous ?

A bientôt pour la suite des profils !

Un trésor de famille – Episode 13

Pour ceux qui auraient loupé le début de l’histoire.

Mégane et Hector avancent maintenant d’un bon pas. Régulièrement, ils regardent la carte au trésor pour s’apercevoir que l’ombre avance bien en même temps qu’eux. La « tache » se déplace, doucement et inéluctablement, vers le milieu du triangle, là ou une croix marque l’emplacement du fabuleux trésor.
– Nous ne devrions pas tarder, Hector, tu vois quelque chose ?
– Non, la tour noire qui nous sert de repère est le seul bâtiment que je vois à la ronde. À part ces marécages, je ne vois pas grand-chose et je commence à en avoir plein les pattes de marcher dans l’eau salée !
Mégane soupire. Elle sent le découragement la gagner peu à peu.
– Et si le trésor n’existait pas ? Et si Grand-mère avait inventé cette histoire pour me distraire ?
– Alors c’est une histoire qui persiste, car je sais que ta mère et ta Grand-mère l’ont aussi cherché au cours de leur enfance. Je les ai accompagnées dans les différents mondes. Il existe. J’en suis persuadé.
– Oui, moi aussi, tu as raison. Je ne vois juste plus où chercher… Surtout que nous y sommes. En plein à l’emplacement du trésor. Et que voyons nous ?
– Rien. Il n’y a rien, à perte de vue.
– Exactement…
– …
– Là ! Une cabane !
– Une… Quoi ? Mais cette cabane n’était pas là il y a deux minutes….
– On s’en moque, l’important, c’est qu’elle soit là maintenant ! Viens Mégane, allons voir ce qu’il en est.

Mégane et Hector courent en pataugeant dans les flaques salées. Une jolie masure se tient effectivement sur le bord de l’un des bassins. Elle est partiellement cachée par des herbes hautes, mais pas au point de passer totalement inaperçue. Son apparition reste bien mystérieuse…
La porte est en bois, les murs blanchis à la chaux, le toit en chaume. Pas plus grand qu’une cabane de pécheur. Un pécheur qui se serait perdu en plein cœur des terres des marais.
– La porte n’est pas fermée à clé.
Hector pousse doucement la porte et rentre le premier. Mégane hésite un instant à le suivre, mais elle ne peut pas renoncer si proche du but. Hector et Mégane se retrouvent seuls dans cet endroit étrange. Hector renifle l’air comme s’il pouvait en filtrer des indices. L’intérieur de la cabane est très sommaire. Une pièce unique, inondée de la lumière rougeoyante du soleil couchant. Elle est très simplement meublée d’un lit une place, d’un petit bureau et d’une cheminée en pierre qui semble servir de cuisine, car des casseroles y sont suspendues au-dessus des braises encore chaudes. Une ambiance douce et accueillante. Les regards de Mégane et d’Hector sont tout de suite attirés par quatre boules à neige qui sont reparties sur le manteau de la cheminée
– Des boules à neige… La seule déco de la pièce, des boules à neige ?
Hector ne répond pas, tous les sens aux aguets, il a un mauvais pressentiment.
Mégane se saisit de l’une d’elle pour y découvrir la statuette d’une petite fille, emmitouflée dans un gros manteau. Elle secoue la boule et des flocons dorés se mettent à virevolter partout.
– Repose ça, il faut qu’on sorte tout de suite !
Mégane alarmée par le ton péremptoire d’Hector lâche la boule qui s’écrase au sol avec fracas et avant qu’ils aient pu esquisser un mouvement, la petite fille au manteau apparaît juste à coté d’eux…

Mégane et Hector sont tétanisés. La fillette se tient debout, son visage tourné vers les morceaux de verre brisés. Elle ne bouge pas. Pendant un instant, pas un bruit ne se fait entendre. Sans s’en apercevoir, Mégane et Hector ont tout deux arrêté de respirer. Et quand, enfin, ils osent à nouveau prendre une respiration, la fille prend conscience de leur présence et se réfugie dans le coin le plus éloigné de la pièce.
– Qui êtes-vous ? Que me voulez-vous ?
La fillette semble paniquée, mais Mégane et Hector le sont tout autant ! Ils se ruent d’un bond unanime vers la porte d’entrée au moment même où celle-ci s’ouvre avec vigueur sur Archie et Adrien. Les deux frères ennemis entrent, le sourire aux lèvres, apparemment ravis de trouver les deux acolytes dans la cabane.
– Alors alors, on fait connaissance avec la famille ?
Mégane et Hector sont pris au piège. Dans un acte de défense désespéré, Hector saute au visage d’Archie qui le stoppe sans effort d’une main, comme s’il s’attendrait à son attaque.
– Du calme les amis. On peut peut-être se parler entre personnes civilisées avant d’en venir aux mains ?
– Quel mauvais coup avez-vous encore fomenté tous les deux ? Qui est cette fille avec son chat ?
– Eugénie, très chère, vous pourriez apprécier l’opportunité unique que nous vous offrons de faire la connaissance de votre arrière-petite-fille ! Je vous présente Mégane. Mégane, voici Eugénie, la mère de ta Grand-mère Abigaël.
Les deux fillettes se dévisagent maintenant, incapable de formuler un son pendant plusieurs minutes.
– Oh Seigneur… C’est la catastrophe ! Fini par soupirer Eugénie.
– Tout est une question de point de vue, très chère, Adrien et moi sommes assez satisfaits de la situation. A vrai dire, le ram dam qu’a causé votre arrière-petite-fille dans nos mondes, nous a même permis de nous réconcilier !
– Une si belle occasion, renchérit Adrien en sortant la plume magique de son sac.
Une lumière bleutée envahit alors la pièce et le temps se fige, une nouvelle réalité se diffuse, tel un parfum mystérieux, entre les différentes personnes présentes.
– La question maintenant, est de savoir ce que nous allons bien pouvoir inventer pour nous amuser ?! Adrien jubile en se saisissant d’une feuille de papier blanc…

La suite des aventures d’ici une quinzaine de jours…