Entrepreneuriat & Spiritualité

Nous en sommes sortis. Ce deuxième confinement a été éprouvant, rien à voir avec le précédent que j’avais plutôt vécu comme un soulagement. Après plusieurs mois de restrictions, nous avons maintenant conscience d’être engagés sur un chemin incertain où toutes nos forces sont mobilisées. Dans ce contexte de crise, la question de l’ESSENTIEL est revenue en boucle, et je me suis interrogée sur ce que je considérais moi-même comme essentiel à ma vie.

Je vous en parlais lundi, j’ai décidé de me replonger dans les « Quatre accords toltèques » pour me préparer à cette nouvelle année qui arrive. Et derrière ce besoin que j’ai eu de me rapprocher de cette sagesse millénaire, il m’est tout à coup apparu évident que je ressentais le besoin de nourrir un domaine que j’ai du mal à prioriser : la spiritualité.

Je ne parle pas de religion, car je ne suis pas une personne religieuse, mais depuis que je suis entrepreneuse, je ressens néanmoins ce besoin de me connecter à une forme de foi. La foi en l’avenir, la foi en l’humain, la foi en mes capacités à avancer malgré tout, et à dépasser les obstacles. Vincent Lenhardt* a identifié la spiritualité comme l’une des 9 vertèbres de la « Colonne vertébrale du sens » qui permet à tout être humain d’exister et d’agir en cohérence avec ses aspirations profondes et son environnement. L’incertitude fait partie intégrante du parcours de l’entrepreneur, mais dans le contexte actuel, nous nous retrouvons tous entrepreneur de nos vies. Nous sommes au cœur d’une tempête, et la seule chose à laquelle nous raccrocher est le cap que nous voulons donner à notre vie. C’est le sens qui donne ce cap. C’est le sens qui éclaire notre chemin, tel un phare, dans cette mer déchaînée. Il nous oriente, il nous donne un but, et c’est en cela qu’il est essentiel.

« Un but ne doit pas toujours être atteint, parfois il sert juste à donner une direction. »

Bruce Lee

J’ai encore beaucoup d’interrogations qui restent sans réponse quand il s’agit d’adresser cette spiritualité au quotidien. Entre physique quantique, sagesse des peuples premiers, reconnexion à la nature, aux rites chamaniques, aux cycles féminins, je rassemble les messages et les pratiques qui parlent à mon âme et la font chanter. Leur point commun ? Une façon de voir la vie au-delà des apparences. Regarder le monde différemment, afin de percevoir une part de divin dans chaque moment, chaque action, chaque être vivant, chaque personne que je rencontre. J’aime « Les quatre accords toltèques », car ils proposent une approche simple de cette forme de spiritualité. Et la simplicité, pour moi, incarne déjà la plus inspirante des sagesses.

Et vous ? Ressentez-vous le besoin de nourrir votre spiritualité ? Avez-vous des livres culte auxquels vous revenez en permanence ?

* Vincent Lenhardt est l’un des précurseurs du Coaching en France. En 2003, il crée le réseau de formation Transformance Pro. JBS Coaching, l’école dans laquelle je me suis formée, fait partie de ce réseau. Mes illustrations pour cet article sont inspirées de ses travaux sur « La colonne vertébrale de l’identité », tiré de son livre « Les responsables porteurs de sens ».

Ecouter – Rumi

« Il existe une voix qui n’utilise pas de mots. Ecoute. » 

Rumi

Depuis le confinement, les conditions de distanciation sociale, ma vie a changé. Sans trop y réfléchir, j’ai passé plus de temps chez moi, seule. Cette situation a créé du vide et loin d’appauvrir ma vie, j’ai la sensation qu’elle l’a enrichit. Elle m’a permis de faire le tri entre l’essentiel et le superflu. Elle a redonné sa valeur aux relations. J’ai fait l’expérience d’une certaine simplicité qui a dépouillé mon quotidien de beaucoup de bruits. J’ai découvert le calme, le silence et je me suis surprise à y entendre de mieux en mieux mon intuition. Une voix bienveillante et chaleureuse qui m’incite à créer. Une voix encourageante qui me dit de persister dans la voie que je choisis. C’est un soutien sans faille et je m’émerveille d’avoir cette ressource en moi. La connexion a pu se faire par ce vide que j’ai fini par accueillir. Ce silence que j’ai pu embrasser. Mais ce silence ne va pas de soi. La vie reprend ses droits et on dit souvent qu’elle a horreur du vide ! Une lutte s’engage, et défendre cette part de vide devient une pratique spirituelle. La méditation, le yoga, jouer du Ukulélé, font partie de ces pratiques. Elles m’aident à inviter le silence dans ma vie, dans ma tête. À m’isoler du bruit extérieur, pour écouter à l’intérieur. Cette semaine, j’ai envie de donner une place d’honneur à ce silence dans mes journées. Offrir un champ vierge à mon intuition. Lui donner les moyens de se déployer.

Une belle semaine intuitive à toutes et à tous.

FA.

La vulnérabilité – B. Brown

« La vulnérabilité n’a rien a voir avec le fait de gagner ou de perdre. C’est avoir le courage de se montrer, d’être vu lorsque l’on a aucune idée de ce qui va arriver. La vulnérabilité n’est pas une faiblesse, mais la meilleure façon de mesurer notre courage. »

Brené Brown

J’ai débuté cette semaine en rêvant d’un article que je voulais écrire pour ce blog, et qui manifestement, me demandait de me dépouiller de nombreuses couches de résistances internes, pour enfin parvenir à l’essence du message que je voulais qu’il délivre. Je suis actuellement dans cette quête, celle de vouloir écrire avec le cœur plutôt qu’avec la tête. Être authentique au lieu d’être intelligente. C’est un processus puissant et déstabilisant. Lâcher les injonctions de perfection qui empêchent de créer des choses qui ont un sens personnel, parce que c’est comme cela que l’on nourrit son âme. Mais quelque chose qui a du sens pour moi aura t-il du sens pour vous ? Là est la question. Et c’est là que réside la vulnérabilité.

Je vous souhaite une semaine pleine de ces incertitudes qui nous offrent des moments de grâce. <3

fA.