Agir pour prendre confiance

 » Ce n’est pas seulement en soit qu’il s’agit d’avoir confiance, mais bien dans la rencontre entre les autres et soi, entre le monde et soi, que seule l’action rend possible. »

Charles Pépin

Première semaine de ce deuxième confinement, et j’ai ressenti le besoin de me remettre dans l’action. Car à ce degré d’incertitude que nous atteignons face au COVID, il m’apparaît essentiel de contre-balancer ce sentiment d’impuissance qui peut nous envahir, et qui n’est que la projection de nos peurs. Comment nourrir l’espoir en l’avenir ? Comment développer la confiance en soi, en ses projets dans ce contexte compliqué ? Car nous n’avons pas le choix, nous nous devons de continuer à vivre, et pour ma part, je trouve beaucoup de réconfort dans l’idée que nos actions construisent cette confiance. « Faire » dans le sens le plus noble du terme. « Faire » pour concrétiser une idée, pour contribuer à un projet, pour répondre à un besoin, pour apprendre et se forger notre propre expérience. « Faire » pour continuer à vivre, en lien avec soi et avec le monde. En substance, ce que je comprends de cette citation de Charles Pépin, c’est que « La confiance naît de l’action ». Alors agissons. Simplement. Faisons de notre mieux, sans nous préoccuper des résultats. Ancrons-nous dans le présent pour agir sur ce qui nous semble important et laisser la confiance se déployer par nos gestes.

Une belle semaine à toutes et à tous.

L’illusion de l’inspiration sur Instagram

Sans être une grande adepte des réseaux sociaux, j’avoue que je suis assez fascinée par Instagram. J’aime les images. Je pourrais passer des heures (et parfois, je le fais!) à faire défiler le contenu des centaines de comptes auxquels je suis abonnée. Car ces abonnements sont un peu un concentré de toutes les thématiques qui m’intéressent, et le fait d’en visualiser le contenu en un seul coup d’œil (une image vaut 1000 mots!) est addictif. Dans un premier temps, j’ai trouvé ce réseau social parfait. Il me stimulait. Il constituait pour moi un énorme shoot de beauté et une grande source d’inspiration.

Avec le temps, j’ai néanmoins constaté que, non seulement cette stimulation avait tendance à s’éroder, mais qu’à plus long terme, elle me faisait même tomber dans une certaine paresse créative. Ce que j’entends par là, c’est qu’au fil de mes utilisations, je me suis constitué un univers de créateurs et de créatrices, qui m’alimentent toujours de la même manière, et du coup qui finissent pas limiter mon imaginaire. @Bambichose en parle également très bien dans une vidéo qu’elle à consacré à la quête de son propre style (la vidéo est un peu longue alors je vous ai fait commencé le lien au moment où elle parle de ce point spécifique).

Les algorithmes agissent comme une sorte de bulle créative qui ne nous montre qu’un certain type de contenu, comme s’il n’existait qu’une façon de s’exprimer créativement. Le modèle auquel vous réagissez le plus, va devenir votre norme. L’impact sur notre capacité à créer est assez catastrophique, car au lieu de nous inspirer, cette exposition à répétition finit par agir sur notre cerveau comme un conditionnement visuel. C’est comme si nous éduquions notre cerveau à voir la beauté d’une certaine façon.

Voilà pourquoi les activistes de tout bord insistent autant pour lutter contre les stéréotypes qui sont véhiculés (notamment) dans les films hollywoodiens. L’impact phénoménal du cinéma américain dans la culture européenne nous rend particulièrement malléables à ce qu’il véhicule en terme d’images. Que ce soit l’image de la violence, celle de la femme, celle du couple, des relations amoureuses, et bien entendu des races. Il est maintenant temps de prendre conscience qu’il se passe la même chose sur tous les réseaux sociaux, même si, comme moi, vous tentez vainement de vous abonner à des comptes de cultures et d’univers variés. Alors que faire ?

Pour ma part, j’ai décidé d’arrêter de me mentir. Je ne considère plus les réseaux sociaux comme une source d’inspiration, mais plutôt comme une gigantesque vitrine pour montrer mon travail et suivre celui des artistes que j’aime. Point. L’inspiration, j’ai pris conscience qu’il allait falloir la trouver ailleurs, sous peine de devenir un clone de toutes les personnes que je suis sur les réseaux.

«  Soyez vous-même, les autres sont déjà pris. »

Oscar Wilde

Pour cela, rien de plus efficace que de se replonger dans cette bonne vielle culture 1.0 aka la littérature, le cinéma, les expos, la nature, les gens, bref la « vraie » vie. Mais attention, là aussi, il est facile de retomber dans les mêmes travers. Si vous n’allez voir que les films encensés par la critique, ne lisez que les livres qui obtiennent des prix, et ne visitez que les endroits à la mode, vous allez, là encore, vous cantonner à un périmètre défini pour vous, par d’autres personnes.

Et c’est la conclusion à laquelle j’arrive à titre personnel. Il devient nécessaire de parvenir à faire suffisamment le vide autour de soi pour identifier ce qui nous fait vibrer personnellement. Les découvertes que nous faisons dans le cadre de notre propre cheminement. À l’ère de la connexion constante à Internet, il ne s’agit pas de se couper du monde extérieur, cela serait impossible et aliénant. En revanche, il serait sain de se préserver un espace dans lequel nous pouvons encore exercer notre curiosité et notre spontanéité. Pouvoir se laisser émerveiller par une source d’inspiration inattendue dont vont découler plein d’autres. Il s’agit de trouver une manière de nous émanciper d’un système qui nous dit en permanence comment nous devons penser. Une petite révolution ! Il me semble néanmoins, que c’est le prix à payer pour déployer son plein potentiel créatif.

Alors, prêt.e à faire la révolution de l’inspiration ?

Apprendre à s’accompagner dans ses projets

Nous sommes à une semaine environ de l’échéance que je me suis donné pour lancer l’inscription à la Newsletter et l’Atelier Bullet Journal gratuit pour l’accompagner. À ce stade, tout ne vas pas si mal, même si j’ai encore énormément de boulot à faire pour tout boucler dans les temps. J’avance, un jour après l’autre, je suis mon programme et je continue d’expérimenter cette méthode de suivis de projet qui m’aide énormément. Je pense que je vous en reparlerai, mais pour cela, j’attends d’être allée au bout de l’aventure, car il serait présomptueux de ma part de crier victoire trop tot !
 
Je continue mon chemin d’acceptation pour apprivoiser mon perfectionnisme et depuis semaine dernière, lui et moi, nous nous entendons beaucoup mieux. Disons, que maintenant que je l’écoute, il a peut-être moins besoin de hurler pour me faire réagir ! 😉 Je refais certaines vidéos, je m’autorise à peaufiner mes textes, j’évalue le temps nécessaire pour réaliser chaque étape avec plus de réalisme. Un équilibre se crée, une certaine sérénité se met en place dans le processus de création, rendant ma progression plus fluide. Je crois que ce qui fait la différence, c’est une meilleure connexion à mes besoins profonds.

BESOIN D’UN CADRE DE TRAVAIL
Je crois que je suis en train de trouver le cadre de travail idéal pour moi, qui me structure sans m’enfermer. Une approche méthodique qui me guide sans être rigide. Car ce que je remarque, c’est que ma créativité a besoin d’un environnement sécurisé pour pouvoir véritablement s’exprimer. Trop de liberté m’empêche d’avancer aussi sûrement que pas assez. Savoir où je vais, pourquoi je crée, quel est le résultat attendu, sont autant de jalons qui m’aident à progresser sur la route encore mystérieuse que je me suis tracée. Je suis un marin qui se repère dans la nuit à la lumière des phares qu’il a identifié sur son tracé. J’avance d’après mes calculs et n’ai aucune visibilité sur la Terre promise, mais je sais qu’elle est là, quelque part, et je reste confiante. J’avance par étapes, je coche des taches sur mon Bullet Journal, et le projet se construit sous mes yeux ébahis. Au final, c’est un excellent exercice de lâcher prise, de reconnexion au moment présent. Observer le projet se matérialiser devant moi sans anticiper ce qu’il sera demain. Résister aux chants des sirènes, chargés d’angoisses sur des problèmes qui n’existent pas encore. Car demain se construit aujourd’hui, et je n’ai d’autres préoccupations que cette réalité simple et rassurante.

BESOIN DE DOUCEUR
Pour moi, travail a toujours rimé avec douleur et j’apprends à déconstruire cette représentation limitante qui entrave ma progression dans mes projets, malgré ma motivation et mes envies. Car lorsque je fais preuve de douceur avec moi-même pour voir le travail s’accomplir, que je m’autorise à me donner les meilleures conditions de travail possible, je me rends compte que les difficultés sont aplanies et les efforts à fournir sont moins pénibles. Cette douceur, elle peut se concrétiser sous la forme d’un thé glacé avec lequel je m’installe à ma table de bureau, un ventilateur pour m’aider à supporter la chaleur qui monte au cours de la journée derrière les vitres de mon Atelier, un emploi du temps qui prévoit des phases de repos, un moment pour faire du sport, marcher, cuisiner. Et tout cela crée une dynamique nouvelle, un équilibre encore fragile, mais qui me semble prometteur.
 
Au bout du tunnel ? La perspective du travail accomplis, celle des vacances bien méritées, celle de lâcher les attentes de résultats pour me laisser porter par mes envies de création. Mais cela, c’est une autre histoire, et le temps pour vous la raconter n’est pas encore venu.

Et vous ? Comment avancent vos projets ? À moins que le temps du repos soit enfin venu ? Quelle que soit l’énergie dans laquelle vous êtes en ce moment, je vous souhaite de savourer là ou vous en êtes, tout simplement.