6 façon d’ECRIRE en vacances

Déjà presque la mi-Août et la plupart d’entre vous êtes certainement en vacances. L’occasion rêvée de se consacrer à des activités souvent laissées de coté par manque de temps, d’espace, d’énergie… Dans cette parenthèse enchantée, j’ai eu envie de vous encourager à tester de nouveaux formats d’écriture! Cette idée est partie du constat que l’écriture se manifestait de plus en plus dans ma vie mais pas uniquement dans mon projet de création de roman, cela va bien au delà! Je vous fait part de ces pratiques car chacune, à sa façon, m’apporte quelque chose de particulier et d’unique. Et si vous aimez jouer avec les mots, vous pourriez être surpris de trouver un grand moment de détente en vous essayant à l’une ou l’autre de ces activités!

Ecrire des cartes Postales.
Je ne pouvais pas passer à coté, c’est votre chance ultime de reprendre la plume pour envoyer un courrier PAPIER à vos amis et famille… so retro! Sans blague, j’adore internet et je ne conçois pas de travailler sans emails mais quand il s’agit du plaisir d’écrire rien ne remplace le grattouillis du stylo sur le papier! Alors ne vous privez pas de ce plaisir, surtout que c’est tellement agréable pour votre interlocuteur de recevoir ce joli témoignage de ces moments de détente. Ne vous prenez pas la tête sur le contenu, cela n’a pas besoin d’être « intelligent », le bac français c’est passé! Laissez parler votre fantaisie et amusez-vous: croquis de la serveuse, liste de mots qui vous viennent en tête, noms des plats que vous avez adoré ou des lieux que vous visitez, tout ce qui est matière a créer du souvenir est parfait!

Ecrire un Post. Et si ces vacances étaient l’occasion de partager quelques articles sur le net? Que vous postiez sur un Blog, Facebook ou bien Instagram, écrire un Post constitue une activité dynamisante qui donne une grande sensation de liberté car on choisit les sujets dont on a envie de parler. Ce format ressemble fortement à un travail de journaliste par son lien avec l’actualité (au moins la votre!). C’est aussi l’occasion de créer un rapport assez unique entre auteur & lecteur, un lien quasi en temps réel ou vous pouvez dialoguer avec votre audience et dans lequel vous pouvez éventuellement co-créer. C’est une forme d’écriture ultra-connectée! Connectée à vous et à vos envies, mais aussi aux autres, des lecteurs qui vont se reconnaitre et rebondir à votre article. C’est un peu comme si vous lanciez la conversation à table avec vos amis! Alors si aujourd’hui vous deviez écrire sur un sujet qui vous intéresse, de quoi parleriez vous?

Ecrire dans son journal. C’est pour moi la forme la plus accessible d’écriture que je pratique quotidiennement. Ma porte d’entrée privilégiée au monde de l’écriture mais chacun est différent! Cette forme d’écriture est une relation intime entre votre stylo (plume, c’est tellement plus doux!), votre carnet et vous. Ce que vous y crée est votre jardin secret. Une part de vous qui a besoin de s’exprimer pour vous connecter a vous-même mais que vous ne désirez pas forcément partager au monde. C’est un moment défouloir qui revêt le soin et l’attention que vous désirez y mettre. Personne ne va vous relire, vous pouvez vous détendre totalement, c’est juste l’occasion de coucher vos ressentis sur le papier. Essayez et voyez ce que cela vous fait! Moi je suis totalement accro!

Ecrire des poèmes, des haiku*. Je considère ce type d’écriture comme des jeux de mots qui m’amusent beaucoup. Un simple haiku est capable d’apporter sa dose de magie à la journée la plus banale! L’idée ici est de jouer avec la notion de « beau »: qu’est ce qui résonne à vos oreilles? Qu’est ce que vous trouvez harmonieux? Pour ma part j’aime jouer sur les comparaisons, les associations que certains mots suscitent. Mais vous pouvez aussi surfer sur les contrastes, l’absurde,… Il n’y a aucune limite alors vous pouvez vraiment vous faire plaisir! Le haiku peut constituer un bon point de départ car sa contrainte de taille en fait un exercice amusant qui désacralise l’idée que l’on peut se faire de la poésie. Il ne s’agit pas de se mettre la pression, on est en vacances sacrebleu!

Ecrire une Nouvelle. A ce sujet, même si mon expérience est encore assez limitée dans ce domaine (voir l’article que j’ai publié la semaine dernière à ce sujet), je trouve cette pratique particulièrement adaptée au temps de vacances car vous allez avoir l’occasion de vous essayer à la rédaction d’une histoire mais sans l’engagement que demande forcément l’écriture d’un roman. Son format réduit en fait un exercice de synthèse étonnant. Mon expérience m’a montré que la Nouvelle poussait à une écriture plus précise, dépouillée par nécessité qui y gagne parfois en délicatesse. Vous êtes incité plus ouvertement à ciseler votre texte, et c’est un exercice qui peut vous apporter beaucoup de plaisir. C’est également un excellent exercice d’imagination car je vous conseille de partir sur une thématique imposée, comme pour un concours de nouvelles. Cela va élargir un peu votre zone de confort, ce qui est toujours une très bonne chose pour nos neurones: plus de place = moins de nœuds au cerveau! 😉

Ecrire un Roman. Qui sait, vous vous sentez peut-être remonté à bloc pour vous lancer (enfin!) dans la rédaction de ce roman qui vous trotte dans la tête depuis dejà quelque temps. Si c’est le cas, surtout n’attendez pas, lancez vous! Si vous ne finissez pas pendant la période (limitée j’en conviens) des vacances ce n’est pas grave: ce qui est écrit n’est plus à écrire. Et si vous êtes bien lancé, peut-être même aurez vous l’élan de continuer malgré la reprise du boulot? C’est de loin la forme la plus engageante de l’écriture que je connaissance car elle demande de la persévérance et une profonde connexion à soi-même. Car ne nous leurrons pas, le seul moyen de finir un roman est d’aller puiser dans ses entrailles et d’y rester ancrer suffisamment pour le terminer. Je n’ai pas encore eu le plaisir de concrétiser un tel projet mais j’y travaille et je pense sincèrement que le jeu en vaut la chandelle!

Voila, dernier article du mois d’Août pour ma part puisque je m’en vais aussi profiter de quelques jours de vacances sur les chemins de Compostelle. Je vous souhaite de merveilleux moments d’écriture et vous dit à début Septembre pour de nouveaux articles autour de l’écriture & de l’entreprenariat!

Aurélie

.*Rappel des règles du Haiku: 3 phrases seulement. La première phrase fait 5 syllabes, la deuxième 7 syllabes et la dernière 5 syllabes.

Premier concours de Nouvelles

Premier texte délivré! Ce fut mon challenge du mois de Juillet : j’ai pu créer ma première Nouvelle que j’ai terminé in extremis mais j’ai un peu cherché la difficulté car « pondre » une nouvelle en 2 semaines c’était tout de même très court, trop court en fait! Mais globalement cette première expérience m’a tout de même permis de tirer quelques leçons:

CE QUI A BIEN FONCTIONNE
– Le challenge d’avoir un thème imposé pour seul point de départ
Cet exercice m’a permis de constater qu’il était tout à fait possible de solliciter ma créativité sur une thématique qui ne suscitait a priori pas un intérêt particulier pour moi. Une croyance limitante de moins qui va me permettre d’élargir mon champs d’action! 🙂
– Le fait d’avoir une limite de taille de texte
Contre toute attente le format court (20 000 signes EC max) de la Nouvelle a plutôt été un point positif car cela m’a obligé à trouver une structuration dans mon histoire qui me permette d’exprimer les éléments que je jugeais importants pour le lecteur, des faire des choix en conscience. Et au final, si je suis les conseils de Stephen King dans son livre « Écriture: Mémoires d’un métier » que j’ai lu récemment, je pense qu’il est toujours utile d’avoir en tête d’aller à l’essentiel (avec ou sans contrainte de taille) et de ne pas encombrer le texte avec trop de qualificatifs ou de descriptions qui ne sont pas nécessaires. Il me semble que cela laisse plus de place aux éléments qui ont besoin d’être mis en avant et rend donc l’histoire plus forte.
– Le travail sur les personnages
J’ai passé pas mal de temps à faire connaissance avec mes personnages. J’ai commencé par créer des fiches individuelles mais cela m’est vite devenu fastidieux et j’ai rapidement bifurqué vers des schémas, c’est mon coté « visuel » qui m’a guidé, du type:
○ chronologie de la vie de mes personnages: naissance, études/travail, mariage, enfants, etc…
○ arbre généalogique (puisqu’il s’agissait d’une histoire de famille)
○ Courbe d’évolution entre l’univers Narratif et mon personnage principal
Toute cette préparation m’a permis d’avoir de l’aisance au moment de rédiger l’histoire pour savoir comment les faire agir ou parler durant les dialogues. C’était un vrai confort pour moi de pouvoir puiser dans ce travail préliminaire.

CE QUI RESTE A AMELIORER
– La gestion du temps
Clairement j’ai cherché la difficulté en décidant de participer à un concours a 15 jours de la date limite de participation et je me rends compte a posteriori que je n’ai pas optimisé le temps qui était à ma disposition. J’ai passé beaucoup trop de temps sur la préparation des personnages (même si elle fait partie de mes points positifs) et pas assez sur la structuration de mon récit. Je me suis retrouvée avec un texte beaucoup trop long a 2 jours de la deadline et j’ai du faire des choix drastiques pour rentrer dans les contraintes demandées. J’espère que cela ne s’est pas fait au détriment de la progression de mon histoire mais j’aurais eu besoin de plus de temps pour m’en assurer.
– Prévoir une étape de relecture par un beta-lecteur
A voir aussi avec la gestion du temps, mais j’étais beaucoup trop charrette pour avoir le temps de partager mon texte a mon cercle d’amis ou au moins une personne pour avoir un retour sur la compréhension globale de mon histoire et sur son déroulement. C’est une étape qui me semble essentielle et que je n’ai malheureusement pas pu intégrer dans mon planning cette fois-ci. Je pense prévoir au moins 1 semaine de rabe pour les prochaines créations.
– Prévoir un temps de repos avant de faire la vérification d’orthographe
Difficile de bien repérer les coquilles lorsque l’on nage dans son récit depuis plusieurs jours donc je crois que j’aurais vraiment eu besoin d’un bon break pour faire une vérification avec l’esprit plus serein… Je croise les doigts que le résultat ne soit pas trop édifiant!
– L’attribution des prénoms
Ralala, j’ai trouvé cela beaucoup plus difficile que je ne m’y attendais et j’ai changé de nombreuses fois en ayant vraiment l’impression d’etre un enfant de 3 ans qui apprend a parler avec une liste de vocabulaire limitée! Je crois que je manque cruellement de pratique dans ce domaine, surtout pour les prénoms communs. En fait j’ai eu plus de facilité a inventer des prénoms qu’a trouvé des prénoms existants pour mes personnages principaux dont je ne souhaitais pas qu’ils aient un prénom atypique qui véhiculait une histoire à lui tout seul. Je crois que j’aurais besoin de me trouver une logique, une petite grille de recherche pour mes prochaines histoires.

Globalement une super expérience que je vais tenter de réitérer ce mois ci, malgré une petite semaine de vacances en milieu de mois.