Le déclic créatif – Yaron Herman

Quelle belle découverte que ce livre que j’ai trouvé au détour de mes pérégrinations chez Musicalame, la librairie lyonnaise dédiée à la musique et à la danse !

La créativité est un processus complexe, et trouver la voie de sa propre expression est un chemin de vie. Découvrir d’autres personnes engagées sur ce même chemin peut être un vrai révélateur, et un moyen de nous donner des pistes de résolution pour les problèmes que l’on rencontre. J’adore ces synchronicités qui mettent sur notre route tel livre ou tel podcast qui va justement parler d’un aspect qui nous concerne personnellement à ce moment-là. C’est exactement ce qu’il s’est passé pour moi avec ce livre. Je me trouvais à un moment compliqué de mon projet entrepreneurial et les doutes prenaient beaucoup de place dans mes réflexions. Ce livre m’a permis de les remettre en perspective et m’a allégé du poids de la pression que je faisais peser sur mes épaules.

POUR QUI ?
Je vous recommande tout particulièrement ce livre dans les cas suivants :
– Vous avez entamé un projet créatif (et pas forcément artistique!) et vous vous « cognez » aux dures réalités pour le mettre en place.
– Vous êtes fasciné.e par les personnes créatives et vous pensez que vous n’avez pas en vous un tel potentiel. Spoiler Alert : vous avez tout faux !
– Vous souhaitez vous lancer dans un nouvel apprentissage à l’âge adulte.

Ce livre rejoint désormais ma « Bibliothèque Ressources » qui rassemble ces livres qui m’inspirent, et qui me stimulent dans la réalisation de mes projets. Ils sont rassemblés dans mon bureau, et je suis persuadée que de les avoir tout près de moi, dans la pièce où je travaille, me permet de bénéficier de leurs bonnes ondes. Je les considère comme des alliés que je n’hésite pas à feuilleter lorsque je traverse une passe plus difficile, ou lorsque j’ai besoin de booster ma motivation.

Et vous? Quel livre vous a stimulé récemment ? N’hésitez pas à me faire part de vos découvertes !

Maggie Rogers – Exprimer sa singularité

Au détour de mes pérégrinations pour mieux comprendre la créativité, j’ai découvert le Podcast « Song Exploder » qui s’intéresse à la façon dont certaines chansons ont été composées, vous connaissez ? Le podcaster interroge ses invités musiciens sur l’histoire derrière une chanson en particulier. Et aujourd’hui, je voulais vous partager l’histoire incroyable, que j’ai découvert, derrière la création de la chanson « Alaska » de Maggie Rogers.

Cette jeune chanteuse/compositrice/interprète crée de la musique depuis son enfance. Elle raconte néanmoins comment, pendant plus de deux ans, elle a traversé une sorte de désert créatif au cours duquel elle a décidé d’apprendre à mieux se connaître. Elle a passé cette période à voyager et à rassembler les sons, les ambiances qui la touchaient personnellement, sans autre but que de se constituer une sorte de catalogue d’influences. À son retour en école de musique, elle a finit par assembler tout cela. Toutes ces choses qui l’avaient touché, ont commencé à prendre un sens, et tout cela a relancé son inspiration. « Alaska » est née de ce long cheminement, au cours duquel elle a maintes fois eu l’impression de se perdre, avant de se trouver.

L’histoire de cette chanson ne s’arrête pas là, car le destin a voulu que Maggie ait l’occasion de présenter son travail à Pharrel Williams. L’artiste était invité, au sein de son école, pour écouter certains travaux des élèves, et leur prodiguer des conseils. Et au-delà du buzz que cette vidéo a suscité, et le tremplin qu’elle a certainement constitué pour la carrière de Maggie Rogers, c’est avant tout la réaction de Pharrel Williams et son discours qui m’ont particulièrement marqués. Il parle de la capacité que nous avons, en chacun de nous, de créer quelque chose d’unique et de singulier, pour peu que l’on se donne la peine de chercher qui nous sommes. Parvenir à se détacher d’un résultat que nous aimerions atteindre en nous cantonnant à reproduire ce que d’autres font déjà très bien. Pour cela, il faut avoir le courage de faire des choix qui ne sont pas populaires, mais qui ont un sens pour nous en tant qu’artiste. Je vous mets la vidéo pour que vous puissiez vous réjouir, comme moi, du visage effaré de Pharrel lorsqu’il découvre l’univers de Maggie, et la joie de cette dernière d’être ainsi reconnue dans son unicité.

Explorer sa propre sensibilité. Identifier ce qu’elle a de singulier. C’est loin d’être facile. Mais pour celui qui a une âme d’explorateur, cette quête donne un véritable sens à la vie. Maggie, elle-même, l’exprime particulièrement bien dans ses pages de Journal, qu’elle a partagé à la sortie de ce premier single.

Maggie Rogers – Notes to herself

Et vous, quelle histoire nourrit votre cheminement créatif en ce moment ?

Mes 10 plaisirs coupables

Aujourd’hui je voulais vous parler de l’inspiration et des sources parfois improbables qu’elle peut aller chercher. En effet, dans la découverte de mon propre processus créatif, j’ai pris conscience qu’en matière d’inspiration, comme en amour, on ne choisit pas ses coups de cœur. Parfois ce sont des attirances que l’on approuve intellectuellement et parfois ce sont des obsessions que l’on préfèrerait garder pour soi, voire mettre sous le tapis. Mais j’ai fait l’expérience que la Créativité détestait ça, que j’ai honte de certaines des choses qu’elle a choisit pour moi. C’est un peu comme si je lui faisais remballer un cadeau qu’elle aurait voulu me faire. Ça la vexe et ce n’est pas dans mon intérêt que nous soyons brouillés. Alors j’ai décidé de faire la Paix avec elle et d’assumer au grand jour, ces petits plaisirs coupables qui nourrissent malgré moi mon imagination et m’ouvrent des portes inattendues.

Quand on y regarde de plus prêt, il apparait que la plupart de ces « plaisirs honteux » sortent tout droit de l’univers de l’enfance ou de l’adolescence et ce n’est pas un hasard. Car c’est bien notre enfant intérieur qui est au commande lorsque l’on souhaite laisser parler notre « moi artistique ». Et vouloir lui enlever ses jouets est le meilleur moyen pour le voir bouder et faire la grève créative. Vous vous souvenez de votre determination lorsque l’on essayait de vous forcer à manger les épinards quand vous aviez 6 ans ? La même ! Alors si, comme moi, vous voilez voir avancer vos projets créatifs, il est grand temps de vous réconcilier avec ces souvenirs, finalement plutot savoureux, de votre enfance. Alors allez-y, me laissez pas toute seule, balancez moi vos addictions ! Certain.e.s., peut-être, vous jugeront, ce ne sera pas moi ! ;P