Créer un Business avec le coeur

En entrant en École de Commerce, j’avais 3 choix de spécialisation possible : la voie financière, la voie entrepreneuriale, et la voie Marketing. Choisir le Marketing pour moi, c’était choisir l’humain. C’était m’intéresser aux motivations des gens, à la communication qui nous relie, à la créativité que l’on peut déployer pour se surprendre. Et cette vision du Marketing illustre finalement assez bien ce qui m’a tenu en haleine pendant si longtemps dans les différentes fonctions que j’ai occupé.

“Le marketing est une sorte de sociologie vénale, d’ethnologie de bazar dont le but est de savoir de quoi vous n’avez pas besoin et que l’on pourrait quand même vous vendre.”

Philippe Meyer – Portraits acides et autres pensées édifiantes

J’ai toujours été une incorrigible idéaliste, et cette définition du Marketing ne pourrait pas être plus éloignée des raisons qui m’ont fait choisir cette spécialité. Mais au final, je dois reconnaître que ces deux définitions constituent les deux faces d’une même pièce. Le paradoxe, c’est que ce sont mes “réussites” qui m’ont fait plonger du côté obscur de mes beaux idéaux. Car, aux fur et à mesure de mes expériences, au lieu d’écouter mes intuitions pour tenter de nouvelles choses, je me suis mise à reproduire des “best practices”, j’ai appliqué des formules toutes faites, sans m’apercevoir que je me mettais en pilote automatique. En perdant la connexion avec mon apport personnel, j’ai peu à peu perdu la connexion avec l’âme de mon métier. La faute à qui ? À quoi ?

J’incriminerais le perfectionnisme, ce souci de bien faire qui fait perdre pied avec toute réalité. J’incriminerais la peur de se tromper, tellement diabolisée dans le milieu de l’entreprise. J’incriminerais la glorification du « mental » et la dévalorisation de l’intuition. Car à force d’analyser, d’intellectualiser et de disséquer le comportement des personnes, on ne capte qu’une partie des informations nécessaires, et l’être humain est réduit au statut de « consommateur ». Ce que Philippe Meyer dénonce, c’est une approche que je ne pense pas mal intentionnée. Elle a juste oublié de prendre en compte l’organe de décision le plus fondamental lorsqu’il s’agit d’humain : le cœur.

“Écoute ton cœur et agit avec ta tête” 

Zéna Abdennebi – La vie

Maintenant que je me retrouve seule capitaine de mon navire, je n’ai qu’une envie, c’est de retrouver cette connexion à mes idéaux, cette connexion du cœur. Au centre de mes réflexions, le CRM, Customer Relationship Management, vaste sujet lorsque j’étais en entreprise. Car mon grand projet du moment, c’est de créer une Newsletter pour ce Blog. Remettre du cœur dans mon Business, c’est pour moi, oublier le “Customer Management” et se concentrer enfin sur ce qui m’anime : la relation.

Je n’aime pas le mot “Newsletter”, car ce qu’il évoque pour moi c’est : planning, contraintes, pratiques commerciales, base de données, et sincèrement, je n’ai aucune envie de m’imposer ça, et je suis certaine que cela ne vous manquera pas non plus ! Pourtant, quand je reviens au cœur, à mon intuition, j’ai très envie de développer du lien, de l’échange, du partage, d’initier une correspondance, que je serai aussi excitée d’écrire, que vous de recevoir. L’idée d’envoyer chaque mois une lettre personnelle aux ami.e.s de mon Blog m’enthousiasme. J’aime penser que je peux vous joindre, que nous sommes « en lien ». Pour initier ce projet qui me tient à cœur, j’ai voulu remplacer le mot “Newsletter” qui ne reflète pas mon intention, et je suis arrivée au mot “Respiration”. Alors voilà, j’envisage de vous envoyer des “Respirations”, une fois par mois, ni plus, ni moins, car ce moment doit rester précieux, rare. Un e-mail dans lequel je vous partagerai un sujet qui m’anime, une découverte que j’ai trouvé marquante, mes petites obsessions autour de l’écriture, la pratique d’un journal, le tarot… Qu’en pensez-vous ? C’est fou comme un simple mot peut changer la perspective d’un projet !

Cette jolie idée n’est-elle le fruit que de mon idéalisme? C’est possible, mais je suis trop excitée à l’idée d’en faire l’expérience pour m’en passer. Alors, restez connecté, et si vous êtes, comme moi, curieux de voir ce que cela peut donner, je vous donne rendez-vous d’ici quelques semaines pour tenter l’aventure ensemble. Je vous tiendrai au courant de l’état d’avancement du projet. D’ici là, prenez du plaisir à ce que vous faites, car c’est bien ce qui nous est personnel qui insuffle de l’âme à nos projets. 

L’empathie en milieu professionnel

Je suis restée presque vingt ans dans une entreprise de jeux vidéos sans être une véritable joueuse, et mes collègues savaient pertinemment qu’en dehors du travail, les jeux vidéos ne faisaient pas partie de mes loisirs. Pourtant, j’ai pris énormément de plaisir à mon travail et ma contribution a toujours été bien appréciée. Au cours de mon parcours, j’ai souvent surpris mes interlocuteurs, car sans forcément avoir d’expérience personnelle sur un sujet, je parvenais malgré tout à une compréhension des attentes humaines, qui m’assurait d’apporter une contribution pertinente. Ce regard différent, et complémentaire, je le dois à l’une de mes plus grandes qualités, qui est également l’une de mes plus grandes difficultés : l’empathie.

Que cela soit au cours de mes études ou durant mon parcours professionnel, il me suffisait de m’entourer de personnes passionnées pour me sentir connectée à leurs préoccupations. L’empathie fournit une sorte de clé d’entrée universelle avec ce que ressentent les personnes qui m’entourent. Cela fonctionne un peu comme si j’étais en mesure de me connecter aux émotions des autres. C’est à la fois fascinant et grisant. A la sortie de « Vice Versa » j’ai été bluffée par la représentation amusante qu’a fait Pixar du fonctionnement des émotions. Une vision qui colle bien avec le ressenti que j’en ai, au travers de l’empathie.

Mais vous le savez peut-être, d’un point de vue psychologique, on ne peut pas choisir entre les « bonnes » et les « mauvaises » émotions. On ressent tout, ou bien, on ne ressent rien. L’empathie, vous l’avez compris, c’est le cas où l’on ressent TOUT. Pour un Manager, avoir quelqu’un d’empathique dans son équipe n’est pas toujours confortable. Car si cette personne relaie parfaitement les énergies positives d’une équipe lorsque tout va bien, elle peut aussi devenir le porte-parole des énergies plus sombres lorsque la situation se complique. De mon point de vue, la meilleure façon d’appréhender cette situation, en tant que Manager, est de voir ce type de profil comme des canaris. Ces oiseaux ultra-sensibles, étaient utilisés par les mineurs pour prévenir du danger, et anticiper les « coups de grisou ». Je pense que, de la même façon, l’empathie peut être utilisée comme un signal d’alarme, qui va permettre de voir venir les problèmes humains avant qu’ils n’éclatent vraiment. Pour la personne empathique elle-même ? C’est un enfer. Je me suis retrouvée dans des situations où je ressentais fortement la frustration des personnes engagées dans un projet, et je me suis vite sentie submergée par leurs émotions. Dans ces conditions, il n’a jamais été simple pour moi, de trouver les mots pour prévenir du problème, sans passer pour une chieuse. Car parler d’émotions dans le travail reste compliqué, et se faire le porte-parole des émotions des autres, semblent tout bonnement impensable.

Mais alors, que faire de cette empathie « signal d’alarme », si peu récompensée pour sa pertinence, en tant que salarié ? Ma solution a été d’aller l’offrir à ceux qui y voyaient de la valeur. Et c’est en me formant au métier de Coaching professionnel, que j’ai pu véritablement valoriser toutes les facettes de cette empathie. Car il se trouve qu’en Coaching, ce que viennent chercher les clients, c’est justement cette vision sans complaisance, et cette capacité à dénicher les angles morts. Et c’est là, que j’ai compris ce qui bloquait le plus souvent dans le milieu de l’entreprise. Cette différence de perception vient des attentes de l’interlocuteur. Le Manager en entreprise attends de vous que vous fassiez votre travail, et pas vous attiriez son attention sur un potentiel problème, surtout lorsqu’il ne vous a rien demandé ! La personne en demande de coaching est déjà en recherche de solutions, et elle sera donc plus en mesure d’apprécier toute information susceptible de la mettre sur une piste. Heureusement, il m’est tout de même arrivée de rencontrer des Managers enclins a écouter leurs collaborateurs, et sensibles à la dimension psychologique que comporte forcément le travail en équipe. Mais d’expérience, ce type de compréhension est rare, et malheureusement peu encouragé. Il reste donc encore un gros travail de sensibilisation à faire, sur les mérites de l’empathie, et sur la gestion des émotions au travail. J’espère que cet article, par sa simple existence, pourra y apporter son humble contribution.

Réveler ses super pouvoirs

Il y a quelques années, l’entreprise dans laquelle je travaillais nous a incité à faire un Test de personnalité, et même si à l’époque les résultats n’ont pas été utilisé de manière convaincante, j’ai trouvé la démarche très intéressante à titre personnel. J’avais un peu creusé la question avant de me faire rattraper par les urgences du moment, car lorsque l’on travaille en Entreprise, la tête dans le guidon, on prend rarement le temps de se poser des questions sur COMMENT on fonctionne. Mais aujourd’hui que je travaille seule de chez moi, et que par conséquent je ne peux compter que sur moi-même, la question du COMMENT prend tout son sens.

L’enjeu n’est pas juste d’apprendre à s’organiser, mais plutôt comment tirer partie de toutes ses facultés. Et à ce petit jeu, j’ai pris conscience que je n’étais pas, si au clair que cela, sur mes propres compétences. J’ai repensé aux recherches que j’avais fait sur les Test de Personnalité, et je me suis replongée avec plaisir dans les résultats que j’avais trouvé à l’un d’eux, inspiré de l’approche MBTI, et qui m’avait permis de bien remettre en perspectives mes modes de fonctionnement (je vous partage le lien à la fin de cet article).

J’ai beaucoup ris en me rappelant que j’avais hésité, à l’époque, pour savoir si j’étais une personne introvertie ou extravertie. Après les 8 semaines de confinement dont je vous ai parlé ici, la question ne se pose plus ! J’ai, par exemple, appris que mon processus de décision était principalement alimenté par l’intuition. Dans le passé, cette information manquante m’a joué des tours, car le principe de l’intuition, c’est qu’il est difficile d’en donner une explication rationnelle, et j’avais donc souvent du mal à trouver des arguments pour justifier des recommendations pourtant pertinentes. En tant qu’indépendante, j’ai le sentiment d’être moins confrontée à ce problème, dans la mesure où je n’ai personne à convaincre du bien-fondé de mes idées. Je peux mettre à profit cette compétence sans limite, et je m’autorise à creuser les idées qui me viennent instinctivement, pour alimenter mon processus créatif.

Mais les tests de personnalité ont leur limite. Il ne s’agit en aucun cas de s’enfermer dans une case, ou de se cacher derrière tel ou tel profil pour justifier les difficultés que l’on rencontre. L’idée est plutôt de comprendre quels pourraient être nos fonctionnements pour savoir comme en tirer le meilleur. Le fait d’être intuitive n’est devenu un atout que lorsque j’ai pris conscience que cela n’était pas le mode de fonctionnement par défaut des personnes qui m’entouraient, et que je devais donc m’adapter pour faire passer mes idées. Avant ça, c’était une galère sans nom !

Qui n’a jamais rêvé d’avoir un « Mode d’emploi » personnel qui nous indiquerait clairement « comment » on fonctionne. Avoir une meilleure conscience de soi-même, est à mon sens le seul moyen de tirer le meilleur de ce potentiel unique, dont nous avons tous hérité à la naissance. Cette connaissance est à notre portée, c’est juste à chacun d’entre nous de la rassembler. Cette prise de conscience se travaille au quotidien par l’observation. Dans nos rapports avec les autres. Dans notre façon de travailler, seul ou en groupe, de nous organiser. C’est un peu comme une enquête que l’on ferait sur soi-même, ouvrant des perspectives inédites, de nouvelles pistes. Une opportunité unique pour révéler nos super pouvoirs !

Si cela vous intéresse, vous pouvez répondre au questionnaire en ligne, le test est gratuit : https://www.16personalities.com/fr