Entreprendre « comme une femme »

Pendant les vacances, j’ai réfléchi aux sujets qui me touchaient personnellement, mais auxquels je ne donnais pas assez de place dans ma vie. Et l’un des plus importants pour moi est le FÉMINISME. Je sais, je sais, c’est un sujet à la mode, mais je sais faire la différence entre un engouement passager et un sujet qui me prend aux tripes. Ces dernières années en entreprise, j’ai compris à quel point le sexisme avait pu entraver ma carrière professionnelle sans que je sois jamais pleinement consciente de ces enjeux politiques pourtant si actifs à tous les niveaux, y compris dans ma propre éducation.

Ce n’est pas tant la lutte contre le patriarcat qui m’anime, même si évidemment elle fait partie de l’équation, mais plutôt comment moi, en tant que femme, je peux déconstruire cette éducation qui m’empêche d’exercer ma puissance ? Car je vois bien que déjà, à mon niveau, je peux changer tellement de choses. Prendre conscience de la misogynie que nous nourrissons entre femmes aka les blagues sur les blondes, les préjugés qui nous poussent à juger d’autres femmes sur leur façon de s’habiller ou de se maquiller, la rivalité que nous alimentons en place et lieu de la sororité. Parvenir enfin à dénoncer les disparités que l’on rencontre en tant que femme en entreprise, et que l’on choisis de ne pas voir, pour éviter de passer pour une « emmerdeuse ». Je veux ouvrir mes yeux sur cette réalité qui dérange, pour m’assurer de libérer, pour moi et pour toutes les femmes qui le désirent, le plein potentiel qui est en nous.

Alors voila, je souhaite, consciemment, creuser le dossier du féminisme, ce sujet que je connais si mal, alors que je suis censée être la première concernée. Et plus précisément, ce à quoi j’ai envie de contribuer, c’est le fameux women empowerment, je n’ai pas trouvé de traduction en français qui retranscrive de manière aussi directe ce besoin, que je ressens, de me réattribuer ma puissance de femme.

Pour ce premier article, je voulais vous partager une pub réalisée par la marque Always il y a quelques années et qui avait vraiment opéré un déclic chez moi. Une prise de conscience essentielle, celle d’avoir besoin de se ré-approprier de manière positive la définition-même de la féminité. Aujourd’hui, mon objectif est de pouvoir simplement me sentir fière de dire que j’entreprends et que j’écris « comme une femme ».

La version en FR pour ceux qui préfèrent.

Si vous avez des suggestions de lectures, de podcasts, de vidéos, je suis toute ouie !

Apprendre à s’accompagner dans ses projets

Nous sommes à une semaine environ de l’échéance que je me suis donné pour lancer l’inscription à la Newsletter et l’Atelier Bullet Journal gratuit pour l’accompagner. À ce stade, tout ne vas pas si mal, même si j’ai encore énormément de boulot à faire pour tout boucler dans les temps. J’avance, un jour après l’autre, je suis mon programme et je continue d’expérimenter cette méthode de suivis de projet qui m’aide énormément. Je pense que je vous en reparlerai, mais pour cela, j’attends d’être allée au bout de l’aventure, car il serait présomptueux de ma part de crier victoire trop tot !
 
Je continue mon chemin d’acceptation pour apprivoiser mon perfectionnisme et depuis semaine dernière, lui et moi, nous nous entendons beaucoup mieux. Disons, que maintenant que je l’écoute, il a peut-être moins besoin de hurler pour me faire réagir ! 😉 Je refais certaines vidéos, je m’autorise à peaufiner mes textes, j’évalue le temps nécessaire pour réaliser chaque étape avec plus de réalisme. Un équilibre se crée, une certaine sérénité se met en place dans le processus de création, rendant ma progression plus fluide. Je crois que ce qui fait la différence, c’est une meilleure connexion à mes besoins profonds.

BESOIN D’UN CADRE DE TRAVAIL
Je crois que je suis en train de trouver le cadre de travail idéal pour moi, qui me structure sans m’enfermer. Une approche méthodique qui me guide sans être rigide. Car ce que je remarque, c’est que ma créativité a besoin d’un environnement sécurisé pour pouvoir véritablement s’exprimer. Trop de liberté m’empêche d’avancer aussi sûrement que pas assez. Savoir où je vais, pourquoi je crée, quel est le résultat attendu, sont autant de jalons qui m’aident à progresser sur la route encore mystérieuse que je me suis tracée. Je suis un marin qui se repère dans la nuit à la lumière des phares qu’il a identifié sur son tracé. J’avance d’après mes calculs et n’ai aucune visibilité sur la Terre promise, mais je sais qu’elle est là, quelque part, et je reste confiante. J’avance par étapes, je coche des taches sur mon Bullet Journal, et le projet se construit sous mes yeux ébahis. Au final, c’est un excellent exercice de lâcher prise, de reconnexion au moment présent. Observer le projet se matérialiser devant moi sans anticiper ce qu’il sera demain. Résister aux chants des sirènes, chargés d’angoisses sur des problèmes qui n’existent pas encore. Car demain se construit aujourd’hui, et je n’ai d’autres préoccupations que cette réalité simple et rassurante.

BESOIN DE DOUCEUR
Pour moi, travail a toujours rimé avec douleur et j’apprends à déconstruire cette représentation limitante qui entrave ma progression dans mes projets, malgré ma motivation et mes envies. Car lorsque je fais preuve de douceur avec moi-même pour voir le travail s’accomplir, que je m’autorise à me donner les meilleures conditions de travail possible, je me rends compte que les difficultés sont aplanies et les efforts à fournir sont moins pénibles. Cette douceur, elle peut se concrétiser sous la forme d’un thé glacé avec lequel je m’installe à ma table de bureau, un ventilateur pour m’aider à supporter la chaleur qui monte au cours de la journée derrière les vitres de mon Atelier, un emploi du temps qui prévoit des phases de repos, un moment pour faire du sport, marcher, cuisiner. Et tout cela crée une dynamique nouvelle, un équilibre encore fragile, mais qui me semble prometteur.
 
Au bout du tunnel ? La perspective du travail accomplis, celle des vacances bien méritées, celle de lâcher les attentes de résultats pour me laisser porter par mes envies de création. Mais cela, c’est une autre histoire, et le temps pour vous la raconter n’est pas encore venu.

Et vous ? Comment avancent vos projets ? À moins que le temps du repos soit enfin venu ? Quelle que soit l’énergie dans laquelle vous êtes en ce moment, je vous souhaite de savourer là ou vous en êtes, tout simplement.

Perfectionnisme & entrepreneuriat

Je suis perfectionniste, c’est certainement l’un de mes plus gros défauts et maintenant que je me lance dans mes propres projets professionnels, je me rends compte de la difficulté de concilier ce trait de caractère avec l’état d’esprit entrepreneurial. Entreprendre, de ce que j’en vois, c’est avant tout accepter l’incertitude, le doute, l’erreur, pas vraiment l’idée que l’on se fait de la perfection. Le plus ironique, c’est que le perfectionnisme est le défaut que j’ai le plus utilisé, avec une beaucoup de fierté, lors des entretiens d’admission ou d’embauche, au cours de ma vie. Une réponse que je pensais être une pirouette malicieuse dans un contexte où l’on est censé se montrer sous son meilleur jour. Je ne me rendais pas compte, à l’époque, de la réalité de ce perfectionnisme dans mon comportement, et encore moins à quel point il pouvait constituer un VRAI problème !

Quand je parle de perfectionnisme, les gens s’imaginent souvent que je suis cette nana ultra pointilleuse sur tout, qui fait peu de choses, mais qui les fait toujours avec une rigueur extrême. Ce n’est absolument pas le cas, car mon perfectionnisme ne s’exprime pas, du tout, de cette façon. Au contraire, il a plutôt tendance à me faire faire les choses avec un grand détachement, qui peut passer pour de l’indifférence, mais qui n’en est pas. Cette attitude me permet de calmer, un temps soit peu, l’angoisse qui m’étreindrait si, d’aventure, je prenais vraiment au sérieux la réalisation de ce projet. Elle a aussi l’énorme avantage de m’autoriser à me mettre en action, et même si j’aurais pu faire mieux, cela suffit souvent amplement pour voir avancer mes projets. Car le plus grand danger que je pressens, derrière les montagnes d’angoisses que charrie le perfectionnisme, c’est, purement et simplement, la mort de tous mes projets. Car la forme la plus aiguë de mon perfectionnisme, c’est la paralysie totale. Et je préfère bâcler mes projets, les saboter moi-même, plutôt que de ne pas pouvoir créer du tout. Pourtant, ce comportement n’est pas exempt d’effets indésirables. Je ressors de ce type d’expérience avec beaucoup de frustration, et surtout, une piètre estime de moi-même, car je sais, au fond de moi, que je ne donne pas le meilleur de ce que je peux faire.

La semaine dernière, je vous racontais les difficultés que je rencontre à me lancer dans la réalisation de mes rêves, et notamment, la création des vidéos pour mon Atelier Bullet Journal. Une semaine plus tard, le bilan me révèle que je suis à fond dans mes mécanismes pourris de sabotage. J’avance dans mon planning, en fermant les yeux sur des choses qui me dérangent, car je sais que si je m’arrête dessus, je ne suis pas certaine de savoir repartir. J’ai peur que si je regarde mes insuffisances en face, je me trouve tellement nulle que je n’ai d’autre choix que de tout abandonner. J’ai ruminé toute la semaine, avancé malgré mes résistances, appuyé sur l’accélérateur avec le sentiment que quelque chose n’allait pas. Un sentiment étrange, comme si je continuais de rouler en sachant pertinemment que le frein à main est serré. C’était usant, stressant, et contre-productif !

J’ai donc décidé d’arrêter de me mentir. J’ai respiré un grand coup, et j’ai tenté d’identifier ce qui me déplaisait vraiment. Je n’ai rien appris de nouveau, car je vous avais déjà fait part, semaine dernière, de la frustration que je ressentais à me voir chercher mes mots et bredouiller. Ma frustration vient de là. Et au lieu de continuer à nier le problème, j’ai accepté le fait que je n’étais pas satisfaite de ce résultat. J’ai accepté l’idée que je n’étais pas nulle, mais que j’avais juste des aspects à améliorer. La solution que j’ai trouvée, est d’une simplicité désarmante : prendre plus de temps pour me préparer. Je veux aller trop vite, avoir fini avant même d’avoir commencé. La leçon que j’en tire, c’est que la bienveillance vis-à-vis de soi-même est certainement la qualité la plus importante à avoir lorsque l’on se lance dans l’entrepreneuriat. Une douceur vis-à-vis de moi-même que je n’ai pas naturellement, une nouvelle porte qui s’ouvre pour moi, sur le long et passionnant chemin de l’entrepreneuriat.

Et vous ? Quel boss êtes-vous avec vous-même ?