Le déclic créatif – Yaron Herman

Quelle belle découverte que ce livre que j’ai trouvé au détour de mes pérégrinations chez Musicalame, la librairie lyonnaise dédiée à la musique et à la danse !

La créativité est un processus complexe, et trouver la voie de sa propre expression est un chemin de vie. Découvrir d’autres personnes engagées sur ce même chemin peut être un vrai révélateur, et un moyen de nous donner des pistes de résolution pour les problèmes que l’on rencontre. J’adore ces synchronicités qui mettent sur notre route tel livre ou tel podcast qui va justement parler d’un aspect qui nous concerne personnellement à ce moment-là. C’est exactement ce qu’il s’est passé pour moi avec ce livre. Je me trouvais à un moment compliqué de mon projet entrepreneurial et les doutes prenaient beaucoup de place dans mes réflexions. Ce livre m’a permis de les remettre en perspective et m’a allégé du poids de la pression que je faisais peser sur mes épaules.

POUR QUI ?
Je vous recommande tout particulièrement ce livre dans les cas suivants :
– Vous avez entamé un projet créatif (et pas forcément artistique!) et vous vous « cognez » aux dures réalités pour le mettre en place.
– Vous êtes fasciné.e par les personnes créatives et vous pensez que vous n’avez pas en vous un tel potentiel. Spoiler Alert : vous avez tout faux !
– Vous souhaitez vous lancer dans un nouvel apprentissage à l’âge adulte.

Ce livre rejoint désormais ma « Bibliothèque Ressources » qui rassemble ces livres qui m’inspirent, et qui me stimulent dans la réalisation de mes projets. Ils sont rassemblés dans mon bureau, et je suis persuadée que de les avoir tout près de moi, dans la pièce où je travaille, me permet de bénéficier de leurs bonnes ondes. Je les considère comme des alliés que je n’hésite pas à feuilleter lorsque je traverse une passe plus difficile, ou lorsque j’ai besoin de booster ma motivation.

Et vous? Quel livre vous a stimulé récemment ? N’hésitez pas à me faire part de vos découvertes !

Agir pour prendre confiance

 » Ce n’est pas seulement en soit qu’il s’agit d’avoir confiance, mais bien dans la rencontre entre les autres et soi, entre le monde et soi, que seule l’action rend possible. »

Charles Pépin

Première semaine de ce deuxième confinement, et j’ai ressenti le besoin de me remettre dans l’action. Car à ce degré d’incertitude que nous atteignons face au COVID, il m’apparaît essentiel de contre-balancer ce sentiment d’impuissance qui peut nous envahir, et qui n’est que la projection de nos peurs. Comment nourrir l’espoir en l’avenir ? Comment développer la confiance en soi, en ses projets dans ce contexte compliqué ? Car nous n’avons pas le choix, nous nous devons de continuer à vivre, et pour ma part, je trouve beaucoup de réconfort dans l’idée que nos actions construisent cette confiance. « Faire » dans le sens le plus noble du terme. « Faire » pour concrétiser une idée, pour contribuer à un projet, pour répondre à un besoin, pour apprendre et se forger notre propre expérience. « Faire » pour continuer à vivre, en lien avec soi et avec le monde. En substance, ce que je comprends de cette citation de Charles Pépin, c’est que « La confiance naît de l’action ». Alors agissons. Simplement. Faisons de notre mieux, sans nous préoccuper des résultats. Ancrons-nous dans le présent pour agir sur ce qui nous semble important et laisser la confiance se déployer par nos gestes.

Une belle semaine à toutes et à tous.

L’illusion de l’inspiration sur Instagram

Sans être une grande adepte des réseaux sociaux, j’avoue que je suis assez fascinée par Instagram. J’aime les images. Je pourrais passer des heures (et parfois, je le fais!) à faire défiler le contenu des centaines de comptes auxquels je suis abonnée. Car ces abonnements sont un peu un concentré de toutes les thématiques qui m’intéressent, et le fait d’en visualiser le contenu en un seul coup d’œil (une image vaut 1000 mots!) est addictif. Dans un premier temps, j’ai trouvé ce réseau social parfait. Il me stimulait. Il constituait pour moi un énorme shoot de beauté et une grande source d’inspiration.

Avec le temps, j’ai néanmoins constaté que, non seulement cette stimulation avait tendance à s’éroder, mais qu’à plus long terme, elle me faisait même tomber dans une certaine paresse créative. Ce que j’entends par là, c’est qu’au fil de mes utilisations, je me suis constitué un univers de créateurs et de créatrices, qui m’alimentent toujours de la même manière, et du coup qui finissent pas limiter mon imaginaire. @Bambichose en parle également très bien dans une vidéo qu’elle à consacré à la quête de son propre style (la vidéo est un peu longue alors je vous ai fait commencé le lien au moment où elle parle de ce point spécifique).

Les algorithmes agissent comme une sorte de bulle créative qui ne nous montre qu’un certain type de contenu, comme s’il n’existait qu’une façon de s’exprimer créativement. Le modèle auquel vous réagissez le plus, va devenir votre norme. L’impact sur notre capacité à créer est assez catastrophique, car au lieu de nous inspirer, cette exposition à répétition finit par agir sur notre cerveau comme un conditionnement visuel. C’est comme si nous éduquions notre cerveau à voir la beauté d’une certaine façon.

Voilà pourquoi les activistes de tout bord insistent autant pour lutter contre les stéréotypes qui sont véhiculés (notamment) dans les films hollywoodiens. L’impact phénoménal du cinéma américain dans la culture européenne nous rend particulièrement malléables à ce qu’il véhicule en terme d’images. Que ce soit l’image de la violence, celle de la femme, celle du couple, des relations amoureuses, et bien entendu des races. Il est maintenant temps de prendre conscience qu’il se passe la même chose sur tous les réseaux sociaux, même si, comme moi, vous tentez vainement de vous abonner à des comptes de cultures et d’univers variés. Alors que faire ?

Pour ma part, j’ai décidé d’arrêter de me mentir. Je ne considère plus les réseaux sociaux comme une source d’inspiration, mais plutôt comme une gigantesque vitrine pour montrer mon travail et suivre celui des artistes que j’aime. Point. L’inspiration, j’ai pris conscience qu’il allait falloir la trouver ailleurs, sous peine de devenir un clone de toutes les personnes que je suis sur les réseaux.

«  Soyez vous-même, les autres sont déjà pris. »

Oscar Wilde

Pour cela, rien de plus efficace que de se replonger dans cette bonne vielle culture 1.0 aka la littérature, le cinéma, les expos, la nature, les gens, bref la « vraie » vie. Mais attention, là aussi, il est facile de retomber dans les mêmes travers. Si vous n’allez voir que les films encensés par la critique, ne lisez que les livres qui obtiennent des prix, et ne visitez que les endroits à la mode, vous allez, là encore, vous cantonner à un périmètre défini pour vous, par d’autres personnes.

Et c’est la conclusion à laquelle j’arrive à titre personnel. Il devient nécessaire de parvenir à faire suffisamment le vide autour de soi pour identifier ce qui nous fait vibrer personnellement. Les découvertes que nous faisons dans le cadre de notre propre cheminement. À l’ère de la connexion constante à Internet, il ne s’agit pas de se couper du monde extérieur, cela serait impossible et aliénant. En revanche, il serait sain de se préserver un espace dans lequel nous pouvons encore exercer notre curiosité et notre spontanéité. Pouvoir se laisser émerveiller par une source d’inspiration inattendue dont vont découler plein d’autres. Il s’agit de trouver une manière de nous émanciper d’un système qui nous dit en permanence comment nous devons penser. Une petite révolution ! Il me semble néanmoins, que c’est le prix à payer pour déployer son plein potentiel créatif.

Alors, prêt.e à faire la révolution de l’inspiration ?