Il meurt lentement – Pablo Neruda

Ces textes que j’aurais voulu écrire. Ceux qui parlent à mon âme. Ceux qui ont su exprimer des émotions indicibles. Je suis persuadée qu’ils constituent une trame qui, mise bout à bout, compose un peu de notre univers. Un tissu doux et soyeux qui nous entoure et nous protège. La source de notre propre pouvoir de création.

Il meurt lentement
celui qui ne voyage pas,
celui qui ne lit pas,
celui qui n’écoute pas de musique,
celui qui ne sait pas trouver
grâce à ses yeux.

Il meurt lentement
celui qui détruit son amour-propre,
celui qui ne se laisse jamais aider.

Il meurt lentement
celui qui devient esclave de l’habitude
refaisant tous les jours les mêmes chemins,
celui qui ne change jamais de repère,
Ne se risque jamais à changer la couleur
de ses vêtements
Ou qui ne parle jamais à un inconnu

Il meurt lentement
celui qui évite la passion
et son tourbillon d’émotions
celles qui redonnent la lumière dans les yeux
et réparent les cœurs blessés

Il meurt lentement
celui qui ne change pas de cap
lorsqu’il est malheureux
au travail ou en amour,
celui qui ne prend pas de risques
pour réaliser ses rêves,
celui qui, pas une seule fois dans sa vie,
n’a fui les conseils sensés.

Vis maintenant!
Risque-toi aujourd’hui !
Agis tout de suite !
Ne te laisse pas mourir lentement !
Ne te prive pas d’être heureux !

Entreprendre « comme une femme »

Pendant les vacances, j’ai réfléchi aux sujets qui me touchaient personnellement, mais auxquels je ne donnais pas assez de place dans ma vie. Et l’un des plus importants pour moi est le FÉMINISME. Je sais, je sais, c’est un sujet à la mode, mais je sais faire la différence entre un engouement passager et un sujet qui me prend aux tripes. Ces dernières années en entreprise, j’ai compris à quel point le sexisme avait pu entraver ma carrière professionnelle sans que je sois jamais pleinement consciente de ces enjeux politiques pourtant si actifs à tous les niveaux, y compris dans ma propre éducation.

Ce n’est pas tant la lutte contre le patriarcat qui m’anime, même si évidemment elle fait partie de l’équation, mais plutôt comment moi, en tant que femme, je peux déconstruire cette éducation qui m’empêche d’exercer ma puissance ? Car je vois bien que déjà, à mon niveau, je peux changer tellement de choses. Prendre conscience de la misogynie que nous nourrissons entre femmes aka les blagues sur les blondes, les préjugés qui nous poussent à juger d’autres femmes sur leur façon de s’habiller ou de se maquiller, la rivalité que nous alimentons en place et lieu de la sororité. Parvenir enfin à dénoncer les disparités que l’on rencontre en tant que femme en entreprise, et que l’on choisis de ne pas voir, pour éviter de passer pour une « emmerdeuse ». Je veux ouvrir mes yeux sur cette réalité qui dérange, pour m’assurer de libérer, pour moi et pour toutes les femmes qui le désirent, le plein potentiel qui est en nous.

Alors voila, je souhaite, consciemment, creuser le dossier du féminisme, ce sujet que je connais si mal, alors que je suis censée être la première concernée. Et plus précisément, ce à quoi j’ai envie de contribuer, c’est le fameux women empowerment, je n’ai pas trouvé de traduction en français qui retranscrive de manière aussi directe ce besoin, que je ressens, de me réattribuer ma puissance de femme.

Pour ce premier article, je voulais vous partager une pub réalisée par la marque Always il y a quelques années et qui avait vraiment opéré un déclic chez moi. Une prise de conscience essentielle, celle d’avoir besoin de se ré-approprier de manière positive la définition-même de la féminité. Aujourd’hui, mon objectif est de pouvoir simplement me sentir fière de dire que j’entreprends et que j’écris « comme une femme ».

La version en FR pour ceux qui préfèrent.

Si vous avez des suggestions de lectures, de podcasts, de vidéos, je suis toute ouie !

Marcher dans la nature – C. Bobin

« Marcher dans la nature, c’est comme se trouver dans une immense bibliothèque où chaque livre ne contiendrait que des phrases essentielles. »

Christian Bobin

J’ai passé toute la journée d’hier dans la campagne lyonnaise, à marcher, à photographier, à discuter, et je me rends compte à quel point, la Nature est ressourçante pour moi. J’ai besoin du soleil sur ma peau. J’apprécie la compagnie des arbres. Le souffle du vent me raconte des histoires qui m’apaisent. Car la Nature a tellement à nous apprendre, pour peu que l’on lui prête attention. Prendre le temps de regarder, ressentir, écouter. Se laisser nourrir par une Mère nourricière d’une richesse qui nous dépasse. En ce début de semaine où certains d’entre vous font peut-être le pont, je nous souhaite de cultiver cette connexion à la Nature. Rester attentif à sa beauté, sa générosité. La laisser prendre soin de nous et nous enseigner, car elle sait ce dont nous avons vraiment besoin.

Une douce semaine !