Deux BD, les femmes et l’amour

Dans mon partage de lectures féministes, cette semaine, je vous parle à nouveau BD, je n’ai pas pu résister ! Car oui, les BD vont parfois au delà de juste raconter des histoires et c’est le cas des deux ouvrages que j’ai décidé de vous présenter aujourd’hui. Ce sont des BD assez atypiques, que je qualifierais plus d’essais graphiques. Deux livres créés par l’autrice et illustratrice suédoise Liv Strömquist. Ce que j’aime par dessus tout dans ces BD c’est la démarche intellectuelle de l’autrice qui s’attache à déconstruire nos croyances pour nous redonner une vision plus riche et plus fidèle du monde dans lequel nous vivons. En militante féministe, elle s’attaque à des sujets identitaires majeurs. Chaque livre décortique une thématique particulière. Voici, globalement, les thèmes évoqués :
L’origine du monde : la sexualité, la place des femmes dans la société, la perception des règles
La rose la plus rouge s’épanouit : la perception de l’amour et son évolution à travers l’histoire jusqu’à nos jours

Je vous explique en détails pourquoi, selon moi, ces BD devraient être déclarées d’utilité publique :

Rester conscient des histoires qui construisent notre réalité m’apparaît comme primordial pour nous assurer de notre intégrité intellectuelle. Et au delà des idées que véhiculent l’autrice dans ces deux livres, c’est cette volonté de décloisonner les soi-disant « vérités » que je trouve particulièrement important de souligner. Nous avons la chance de vivre dans une démocratie au sein de laquelle notre liberté de pensée et d’expression n’est pas réprimée, alors faisons bon usage de cet esprit critique, en l’utilisant d’une manière constructive. Un esprit critique qui ouvre nos perspectives et nos cœurs à la diversité que notre monde déploie. Il me semble que nous le devons aux peuples, qui encore à ce jour, n’ont malheureusement pas cette chance.

J’espère que vous apprécierez ces lectures autant que moi. Et sachez que je me les relie régulièrement, car les réflexions y sont denses et fournies. Elles donnent matière à réflexion sur le long terme.

Et vous ? Quelles sont les lectures qui nourrissent votre compréhension du féminisme ?

« Anais Nin, sur la mer des mensonges » – Léonie Bischoff

Certains d’entre vous l’attende avec impatience, mon atelier Bullet Journal gratuit (et avec lui la première Newsletter) se font désirer. 😉 Je suis en train de régler les derniers petits soucis techniques inhérents à ce premier lancement de projet et je suis arrivée au triste constat que cela ne se ferait pas cette semaine. En revanche, j’ai tout de même bon espoir de vous partager ce cadeau de Rentrée pour mardi prochain. En attendant, j’ai décidé de vous surprendre (je me suis surprise moi-même !) avec une vidéo, pour vous parler d’une lecture que j’ai faite cette semaine et qui m’a littéralement transporté.

COUP DE COEUR ABSOLU !!

Je vous en parlais semaine dernière, ça fait un moment que je me dis que je ne vous partage pas assez mes lectures sur ce Blog, et je m’aperçois que ce qui me retient, c’est que le compte-rendu écrit n’est pas très excitant à faire ou même à lire pour moi. Ce temps d’écriture, j’aurais plus envie de le réserver pour mes créations personnelles (poésie, roman) ou pour des articles sur des sujets qui m’animent. Pour autant, la lecture constitue la matière première à toute création, et je ne nie aucunement l’influence qu’elle peut avoir dans mon cheminement. Alors, comment concilier tous ces paramètres ? Tout simplement en changeant de format, et celui qui me semble le plus adapté serait la vidéo… si je n’étais pas si intimidée par la caméra. Mais cette incroyable BD m’a aidé à franchir le pas !

Car oui, c’est une BD. J’en ai peu parlé sur ce Blog, mais j’adore la BD et sans être une amatrice éclairée sur le sujet, je ne peux pas passer un mois sans en lire au moins une, cela fait partie de mes nourritures de l’âme. Celle dont je vous parle aujourd’hui, je l’attendais, mais j’avoue que je ne m’attendais pas à l’aimer autant ! J’avais tellement de choses à dire que la vidéo s’est imposée d’elle-même. Soyez indulgent.e.s, première chronique de ma life :

NB: Pardon à l’autrice d’avoir écorché si souvent son nom, c’est bien « Bischoff » et pas « Bischop ».

Je voulais tout de même rajouter qu’Anais Nin fait partie de ces femmes écrivaines qui ont permis à d’autres femmes de s’émanciper dans l’expression de leur sensibilité artistique. Sans s’être revendiquée féministe, elle a contribué, à sa manière, à repousser les limites que l’on imposait aux femmes, de son époque et d’aujourd’hui, dans la reconnaissance de leur légimité en tant qu’Artiste.

«  Chaque homme à qui j’ai fait lire mes textes a tenté de changer mon écriture. Écrire comme un homme ne m’intéresse pas. Je veux écrire comme une femme. Je dois plonger loin de la vie pour trouver les mots… sous la mer des mensonges »

Anais Nin

Bonne lecture et excellent WE !!

Entreprendre « comme une femme »

Pendant les vacances, j’ai réfléchi aux sujets qui me touchaient personnellement, mais auxquels je ne donnais pas assez de place dans ma vie. Et l’un des plus importants pour moi est le FÉMINISME. Je sais, je sais, c’est un sujet à la mode, mais je sais faire la différence entre un engouement passager et un sujet qui me prend aux tripes. Ces dernières années en entreprise, j’ai compris à quel point le sexisme avait pu entraver ma carrière professionnelle sans que je sois jamais pleinement consciente de ces enjeux politiques pourtant si actifs à tous les niveaux, y compris dans ma propre éducation.

Ce n’est pas tant la lutte contre le patriarcat qui m’anime, même si évidemment elle fait partie de l’équation, mais plutôt comment moi, en tant que femme, je peux déconstruire cette éducation qui m’empêche d’exercer ma puissance ? Car je vois bien que déjà, à mon niveau, je peux changer tellement de choses. Prendre conscience de la misogynie que nous nourrissons entre femmes aka les blagues sur les blondes, les préjugés qui nous poussent à juger d’autres femmes sur leur façon de s’habiller ou de se maquiller, la rivalité que nous alimentons en place et lieu de la sororité. Parvenir enfin à dénoncer les disparités que l’on rencontre en tant que femme en entreprise, et que l’on choisis de ne pas voir, pour éviter de passer pour une « emmerdeuse ». Je veux ouvrir mes yeux sur cette réalité qui dérange, pour m’assurer de libérer, pour moi et pour toutes les femmes qui le désirent, le plein potentiel qui est en nous.

Alors voila, je souhaite, consciemment, creuser le dossier du féminisme, ce sujet que je connais si mal, alors que je suis censée être la première concernée. Et plus précisément, ce à quoi j’ai envie de contribuer, c’est le fameux women empowerment, je n’ai pas trouvé de traduction en français qui retranscrive de manière aussi directe ce besoin, que je ressens, de me réattribuer ma puissance de femme.

Pour ce premier article, je voulais vous partager une pub réalisée par la marque Always il y a quelques années et qui avait vraiment opéré un déclic chez moi. Une prise de conscience essentielle, celle d’avoir besoin de se ré-approprier de manière positive la définition-même de la féminité. Aujourd’hui, mon objectif est de pouvoir simplement me sentir fière de dire que j’entreprends et que j’écris « comme une femme ».

La version en FR pour ceux qui préfèrent.

Si vous avez des suggestions de lectures, de podcasts, de vidéos, je suis toute ouie !