Le mot du mois d’août : VACANCES !

J-1 avant le début des vacances ! Et cette dernière ligne droite avant un break prolongé est toujours aussi compliquée pour moi. Je me traîne, la semaine parait interminable, ce qui est souvent le signe que je suis arrivée au bout de mes ressources et que je n’ai d’autre choix que de me reposer. Travailler sur un projet qui vous tient à cœur est galvanisant. Prise dans mon élan, j’ai eu du mal à m’arrêter et peut-être me suis-je un peu oubliée. Après presque 7 mois de travail sans interruption, il est grand temps pour moi de faire une pause. À croire que le confinement n’aura finalement pas été si reposant !

J’attends aussi ces vacances avec une grande impatience, car je prends maintenant conscience que ces derniers mois, je ne me suis pas octroyé le temps nécessaire pour explorer ma propre créativité et aujourd’hui je sens bien que je suis en manque ! Le danger de ça ? C’est de me prévoir un agenda de vacances encore plus ambitieux que mon emploi du temps normal. Vouloir absolument remplir ce vide que je sens arriver, alors que j’en ai tant besoin.

« Le planning, c’est PAS de planning »

Ma devise de vacances !

RESISTER à cette force impérieuse qui me pousse à vouloir trop en faire. Lâcher prise, ne pas faire de plans sur la comète. J’essaye, mais je vous avoue que je n’y arrive pas, c’est plus fort que moi. Et le mieux que je puisse faire, c’est de limiter les projets dans lesquels j’ai envie de me plonger, en essayant de rester la plus bienveillante possible avec moi-même dans leur réalisation. Après d’âpres négociations avec moi-même, j’ai identifié deux projets qui m’appellent dans les prochaines semaines.

1/ LA PHOTO

Je vous en parlais semaine dernière, j’ai besoin de cette quête de beauté. Aujourd’hui, cela me semble aussi indispensable que de reprendre ma respiration. Je me rends compte à quel point je suffoque actuellement de ce manque d’exploration créative que je n’ai pas réussi à caser dans les dernières semaines. J’ai continué mes préparatifs et je suis tombée sur le Challenge #365joursdinspiration d’Anne-Solange Tardy. Elle propose 1 thème par jour, une façon de  se donner un objectif pour créer. Je ne sais pas si je vais m’imposer de suivre le challenge stricto sensu, mais je trouve interessant de m’en inspirer pour me mettre en mouvement. Car si vous créez également, vous le savez : le plus difficile c’est toujours de se lancer ! Ce challenge peut constituer une base de départ inspirante. Si cela vous intéresse aussi, vous trouverez toutes les informations sur ce challenge ICI. Si vous souhaitez suivre mes expérimentations, je vous invite à vous abonner à mon compte Instagram, c’est là que je serai finalement la plus active ! 😉

2 / LE BULLART

Vous connaissez mon amour pour le Bullet Journal, l’écriture d’un journal. Mais là aussi, je ressens le besoin de lâcher ce que je connais si bien pour partir à l’aventure en terre inconnue. Saisir l’opportunité de ces vacances pour tenter de transformer ma pratique de Bullet journal, et de Journal quotidien en Bullart. M’autoriser (à nouveau!) à dessiner, coller, expérimenter, m’aventurer dans quelque chose de plus créatif. Sur ce sujet, mon inspiration est venue de la vidéo de Bambichose, concernant le Bullart. Elle m’a rappelé combien trouver son chemin vers l’expression de sa propre voix prend du temps, et combien la tenue d’un carnet peut vraiment faciliter ce chemin d’évolution.

Tout cela pour vous dire que le Blog va se mettre en PAUSE, le temps des trois prochaines semaines (Retour semaine du 24 Aout). Pour que je recharge mes batteries à tous les niveaux : énergie, créativité, inspiration. J’ai besoin de laisser mon âme souffler, se nourrir, s’exprimer. Sortir de ma routine, du cadre rassurant d’un emploi du temps organisé pour accueillir le renouveau de la Rentrée et de nouveaux projets.

Je vous souhaite donc d’EXCELLENTES VACANCES, si comme moi vous partez quelque temps, et un MAGNIFIQUE mois d’août, si vous continuez de travailler. Quelle que soit votre situation, je crois que ce mois est parfait pour laisser la créativité s’exprimer par toutes les fibres de notre corps et de notre âme.

À très vite ! 💝

fA.

Marilyn forever

C’est l’histoire d’une photo qui me poursuit. Une photo de Marilyn Monroe, lisant nonchalamment dans son canapé.

Je la vois dans un magasin, et je suis tout de suite emportée dans un autre monde. Tout à coup, un lien inattendu se crée avec cette icône absolue. Je reconnais cette attitude si familière, le rapport à la lecture, aux livres. Je pourrais être elle, elle pourrait être moi. Cette photo m’attire au delà de tout rationnel, et pourtant, je n’écoute pas. Je me rappelle à l’ordre, je n’en ai pas besoin. Ah ce cerveau castrateur qui rationalise l’inspiration pour mieux la contrôler ! Mais l’inspiration n’a pas dit son dernier mot et change de technique. Elle choisit son arme la plus efficace : l’obsession. Cette image de Marilyn prend possession de mon esprit, au point de m’imaginer en écrire un roman. Je ne connais pas bien l’histoire de Marilyn, mais ce qui m’intéresse ce n’est pas la réalité, plutôt le fantasme qu’elle véhicule. Cette idée me séduit, je la laisse mûrir doucement dans un coin de mon cerveau. L’écriture a besoin d’excitation pour nourrir l’imaginaire, et quel plus beau sujet que Marilyn pour susciter le désir, sous toutes ses formes?

Le temps passe, et rien ne se passe car je travaille sur d’autres projets. Et puis synchronicité incroyable, au détour d’un article sur Joyce Carol Oates, je découvre que ce roman que je fomente dans ma tête depuis quelque temps, elle l’a écrit ! Celui là, exactement. Un récit qui retrace la vie de Norma Jeane Baker par les yeux de son autrice, se nourrissant du mystère et des fragilités qui entourent cette personnalité hors du commun. C’est « Blonde », dont je ne saurais que trop vous conseiller la lecture. J’ai été happée par ce roman fleuve qui oscille si bien entre fiction et réalité. Une interprétation saisissante du parcours d’actrice de Norma Jeane Baker. La vision d’une autrice sur Marilyn, une starlette créée de toute pièce par les Studios d’Hollywood. JCO y brosse le portrait d’une sensibilité hors du commun, et rend à la femme icône toute l’humanité dont la légende la dépourvue malgré elle. J’ai été éblouie par le processus créatif de JCO, qui par des trésors d’empathie, dévoile certainement plus de vérités sur l’actrice qu’aucun documentaire ne le fera jamais. En tous les cas, c’est ce qu’il me plait de croire.

"Tous les films qu'elle faisait, si différents fussent-ils les uns des autres, ils trouvaient moyen de la déprécier : "Cette nana ne sait pas jouer. Elle ne joue que son propre rôle." Mais c'était une actrice-née. Un génie, si on croit au génie. Parce que Norma Jeane n'avait aucune idée de qui elle était, et qu'elle devait remplir ce vide en elle. Chaque fois, elle devait inventer son âme. Nous autres, on est tout aussi vides; peut-être qu'en fait tout le monde a l'âme vide, mais Norma, elle, le savait."
"Elle était "Marilyn"... non, elle était "Angela"... elle était Norma Jeane jouant "Marilyn" jouant "Angela"... comme une poupée russe où des poupées plus petites sont contenues par la poupée la plus grande qui est la mère..."

Une mise en abime qui m’a donné envie de découvrir Norma Jeane dans son intimité, par le biais d’un autre livre que j’avais dans ma bibliothèque depuis plusieurs années. « Fragments » a la particularité de montrer la face cachée de Marilyn. Je suis une amoureuse de la littérature du vivant : les journaux intimes, les correspondances, les autobiographies des artistes me passionnent. De ce point de vue, ce livre est une mine d’or, proposant des clichés de nombreuses carnets de l’artiste, écrites à la main. Les poèmes, les écrits intimes, les lettres. On y découvre une créativité vivace et indomptée. Des écrits désordonnés et touchants qui montrent la profondeur d’une personnalité que l’on a tout fait pour faire paraître superficielle. On peut donc lire les notes manuscrites dans le texte, un pur moment de bonheur.

Voici un extrait. C’est une émotion profonde pour moi de pouvoir déchiffrer  l’écriture manuscrite de l’actrice. Toutes les pages écrites à la main sont retranscrites à la machine et traduites dans le livre.

Une occasion de me replonger dans la filmographie de Marilyn. Et après la lecture de « Blonde », je les regarde très différemment, preuve de l’impact que ce roman a eu sur moi. Chaque rôle dévoile une nouvelle facette d’une personnalité qui ne cessera de me fasciner, et de m’inspirer. <3 <3 <3

Un grain de folie – C. Bukowski

 » Certains ne deviennent jamais fous… Leurs vies doivent être bien ennuyeuses. »
Charles Bukowski

Je suis persuadée que TOUS les êtres humains ont en eux une part d’artiste. Une facette créative qui ne demande qu’à être libérée pour apporter de la couleur dans nos vies en noir et blanc. Mais sur le curseur de la santé mentale, il semble assez clair que cette étincelle de vie se trouve moins proche du raisonnable que de la folie.
Alors, cette semaine, soyons fou et créeons! 😉